figurine bourse investisseur (Crédits: Adobe Stock)
Commentaire de BNY
À l'approche de 2026, les investisseurs évoluent dans un marché qui semble à la fois familier et fondamentalement différent. La croissance est inégale mais conserve encore un potentiel d'expansion. La technologie transforme la productivité, bien que son impact sur les bénéfices reste à confirmer. Parallèlement, les taux d'intérêt évoluent différemment selon les régions du monde. Dans nos perspectives, nous explorons six questions qui façonneront la manière dont les investisseurs aborderont ce nouvel environnement.
L'économie mondiale peut-elle maintenir son équilibre délicat en 2026 ?
Nous observons des forces qui tendent vers une réaccélération de la croissance, soutenue par des politiques budgétaires et monétaires. La croissance américaine devrait mener la charge en 2026, alors que la Réserve fédérale (Fed) assouplit sa politique et que les mesures fiscales prennent effet. L'Europe devrait connaître une expansion modérée. La reprise de la Chine restera probablement irrégulière, en raison des tensions dans le secteur immobilier et des pressions déflationnistes. Globalement, l'économie semble prête à progresser régulièrement dans un contexte économique plus solide, qui demeure néanmoins en mutation. Nous restons optimistes et suivrons de près l'évolution des signaux.
Quelle est la prochaine étape pour les banques centrales ?
Avec une inflation américaine prévue légèrement au-dessus de l'objectif, la Fed mettra probablement l'accent sur le soutien à l'emploi et à la croissance, bien que les prochains changements du Board pourraient influencer la taille et la rapidité des baisses de taux. La Fed continuera probablement à baisser les taux l'année prochaine jusqu'à ce que l'économie et les marchés financiers l'arrêtent, ramenant la borne inférieure de la fourchette de taux à 2,5 % d'ici 2027.
La Banque centrale européenne pourrait assouplir légèrement sa politique, tandis que la Banque d'Angleterre et la Banque du Japon devraient adopter une politique plus ferme, cette dernière devant composer avec une transition gouvernementale complexe qui la rend vulnérable à la pression politique intérieure.
Comment la divergence des trajectoires de taux façonne-t-elle les opportunités obligataires aux États-Unis, en Europe et sur les marchés émergents ?
Après des années d'assouplissement synchronisé, les politiques monétaires suivent désormais des chemins différents. Cette dispersion crée de nouvelles opportunités sur les marchés obligataires, mais exige également une approche plus sélective. Aux États-Unis, les nouvelles baisses de taux de la Fed et l'expansion budgétaire pourraient soutenir les bons du Trésor à court terme et le crédit de haute qualité, bien que des risques subsistent sur les maturités longues. En Europe, la croissance inégale et les tensions budgétaires favorisent une sélection de titres prudente, tandis que les marchés émergents bénéficient des baisses de taux et de la vigueur des monnaies locales.
2026 sera-t-elle un tournant pour le dollar américain ?
À mesure que le monde continue d'évoluer vers un équilibre des pouvoirs multipolaire, nous pensons que plusieurs devises de réserve seront utilisées pour le financement du commerce, les paiements et comme réserve de valeur. Les vulnérabilités budgétaires des économies développées pèsent sur les principales devises, ce qui fragilise le statut de valeur refuge du dollar américain. Nous pensons que les investisseurs couvriront de plus en plus leur exposition au dollar américain. La demande pour les actifs américains sera également déterminante. Les investisseurs étrangers sont généralement sous-exposés aux États-Unis et, compte tenu de nos perspectives de croissance pour les États-Unis en 2026, il est probable qu'ils augmenteront leur exposition aux actifs américains tout en gérant activement le risque de change.
Les valorisations des actions américaines sont-elles trop élevées ?
Nous considérons les valorisations actuelles comme faisant partie d'un environnement caractérisé par des multiples plus élevés, soutenu par une rentabilité accrue et une pondération plus importante du secteur technologique dans les indices. La croissance économique et celle des bénéfices restent solides, avec des révisions globales des résultats en hausse et une rentabilité qui s'étend au-delà des grandes entreprises technologiques. L'augmentation de la productivité et l'adoption continue de l'intelligence artificielle devraient encore renforcer des marges record et la croissance des bénéfices à long terme. Selon nous, des valorisations plus élevées reflètent des fondamentaux plus solides.
Qui seront les gagnants à long terme de l'IA ?
L'intelligence artificielle réduit le coût d'accès et de transformation de l'information, diminuant ainsi la rareté qui sous-tend les avantages concurrentiels fondés sur l'information. Par conséquent, les secteurs dont les avantages reposent sur des actifs physiques, des barrières réglementaires ou des effets de réseau pourraient voir ces avantages préservés, et les gains de productivité liés à l'IA dans ces secteurs pourraient davantage bénéficier aux actionnaires.
Par ailleurs, l'impact de l'IA dépasse la seule productivité pour toucher la demande : à mesure que les prix baissent, davantage de consommateurs peuvent accéder à des biens et services auparavant inaccessibles. Cette dynamique pourrait ouvrir de nouveaux marchés et générer une rentabilité plus large.
Allouer dans un monde multidimensionnel
Les investisseurs sont confrontés à l'imprévu en 2026, ce qui fait de la diversification un thème central. Globalement, des bilans solides, des conditions macroéconomiques favorables et des politiques monétaires accommodantes offrent un soutien considérable à la poursuite de la croissance mondiale et à la performance des actifs risqués. Selon nous, les opportunités résident à la fois dans le renforcement de la position sur le marché américain et dans l'identification de nouvelles opportunités à travers les secteurs, les régions et les classes d'actifs. L'évolution des dynamiques budgétaires, la divergence des politiques monétaires et les vents contraires sur les devises restent des risques. Les risques sont réels, mais les opportunités le sont tout autant. Nous pensons que les marchés sont positionnés pour croître dans un environnement favorable, mais de plus en plus multidimensionnel.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer