Le logo de Schneider Electric est visible à l'extérieur d'un bâtiment de l'entreprise à Nantes
par Coralie Lamarque
Schneider Electric a annoncé jeudi un programme de rachat d'actions pouvant aller jusqu'à 3,5 milliards d'euros d'ici à 2030, le premier en plusieurs années, tout en dévoilant ses objectifs financiers à moyen-terme à l'occasion d'une journée investisseurs.
Dans un communiqué, le producteur d'équipement électrique déclare viser une croissance organique du chiffre d’affaires comprise entre 7 et 10% TCAC ("CAGR") sur la période 2025-2030, ainsi qu'une hausse organique de la marge d’Ebita ajusté de 250 points de base cumulés sur 2026-2030.
Il avait précédemment visé une hausse de 50 points de base entre 2023 et 2027.
L'ambition de ROCE est relevée à 15-20%, tandis que le taux de conversion de cash-flow libre est attendu aux alentours de 100% sur 2026-2030.
Dans une note, les analystes de JP Morgan déclarent que le maintien de l'objectif de croissance organique est positif, venant écarter des inquiétudes d'un potentiel abaissement.
Vers 10h41 GMT, le titre prenait 3,32%, en tête du CAC 40.
Le groupe, spécialisé notamment dans la gestion de l'énergie, prévoit aussi de racheter pour 2,5 à 3,5 milliards d’euros de ses propres actions d'ici à 2030, ainsi qu'un programme de cessions de 1,0 à 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires, pour la même échéance.
Le dernier programme de rachat d'actions en date avait été finalisé au troisième trimestre de 2023, selon un porte-parole.
PORTÉ PAR L'ESSOR DE L'IA
Le groupe s'est dernièrement imposé comme l'un des principaux fournisseurs de centres de données, en particulier en Amérique du Nord.
Le mois dernier, Schneider Electric a annoncé la signature de deux accords d'approvisionnement avec Switch et Digital Realty pour 2,27 milliards de dollars (1,94 milliard d'euros) afin de répondre à la demande dans l'IA et les centres de données aux Etats-Unis.
"Nous constatons une très bonne demande (de centres de données) en dehors de l'Amérique du Nord", a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse Olivier Blum, directeur général de Schneider, en citant la Chine, l'Inde, le Moyen-Orient et l'Europe comme des régions où les gouvernements déploient des moyens pour l'IA.
Le groupe a toutefois signalé à plusieurs reprises des retards dans les projets de centres de données en Europe, principalement liés à des problèmes d'approvisionnement en électricité.
"Il est trop tôt pour déclarer que ces obstacles sont en train de complètement disparaître", a déclaré à la presse Hillary Maxson, directrice générale des finances.
(Rédigé par Coralie Lamarque, avec Gianluca Lo Nostro et Léo Marchandon ; édité par Augustin Turpin)

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