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Sanofi mis en examen dans l'affaire de la Dépakine
information fournie par Reuters 04/02/2020 à 12:21

 (Ajoute précisions)
    PARIS, 4 février (Reuters) - Sanofi  SASY.PA  a annoncé sa
mise en examen dans l'affaire de la Dépakine, un médicament
anti-épileptique responsable de malformations congénitales, au
coeur d'un scandale sanitaire depuis plusieurs années.
    Le parquet de paris a ouvert une enquête préliminaire en
2016 sur la commercialisation de la Dépakine pour voir s'il n'y
avait pas risque de tromperie. A l'époque, l'Inspection générale
des affaires sociales (IGAS) avait critiqué la lenteur de la
réponse des autorités sanitaires et de Sanofi face aux risques
liés au médicament et ses dérivés. 
    Dans un communiqué diffusé lundi soir, le géant
pharmaceutique français a déclaré que cette mesure lui
permettrait "de faire valoir tous ses moyens de défense et
sera(it) l'occasion de démontrer qu'il a respecté son obligation
et fait preuve de transparence". 
    Il a ajouté qu'il continuerait de "coopérer pleinement avec
les autorités judiciaires" et avait "toute confiance dans les
suites de la procédure". 
    Le valproate de sodium, la molécule active de la Dépakine,
est commercialisé depuis 1967 pour traiter l'épilepsie et les
troubles bipolaires. Il figure sur la liste des "médicaments
essentiels" de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 
    La Dépakine, qui a perdu sa licence en 1998, est prescrite
dans une centaine de pays. Elle est également vendue sous les
noms de Dépakote ou Epilim. 
    Ce médicament, à l'origine de milliers de malformations
congénitales, est interdit depuis juin 2018 en France pendant la
grossesse et aux femmes en âge de procréer sauf circonstances
exceptionnelles.
    
    
    Entre 2.150 et 4.100 enfants ayant été exposés in utero au
valproate et à ses dérivés sur la période 1967-2016 seraient
atteints d'au moins une malformation congénitale majeure, selon
une estimation pour la France établie par une étude des
autorités sanitaires publiée en 2017.
    L'IGAS estime qu'entre 2006 et 2014, 425 à 450 nourrissons
ont subi des malformations ou sont morts-nés après avoir été
exposés in utero au valproate. 
    L'enquête du parquet a été ouverte sous l'impulsion de
l'Apesac (Association d'aide aux parents d'enfants souffrant du
syndrome de l'anticonvulsivant). 
    Sa présidente, Marine Martin, s'est félicitée dans un
communiqué de cette mise en examen du laboratoire.
    "Je suis extrêmement satisfaite de voir la procédure pénale
que j'avais initiée en 2016 franchir une étape importante.
Sanofi va devoir s'expliquer pour les dizaines de milliers de
victimes empoisonnées, dont plus d'une centaine sont mortes",
a-t-elle déclaré.
    Le titre Sanofi n'a guère réagi à cette nouvelle. A 12h15,
il progressait de 0,5% à 86,06 euros alors que l'indice CAC 40
gagnait 1,34%.

 (Matthias Blamont, Jean-Stéphane Brosse, édité par Nicolas
Delame et Jean-Michel Bélot)
 

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