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Sanofi : mieux vaut une victoire discrète et durable qu'une gloire éclatante mais éphémère
information fournie par Cercle Finance 05/03/2021 à 10:36

(Crédits photo : Wikimedia Commons -  )

(Crédits photo : Wikimedia Commons - )

La zone des 75E a de nouveau fonctionné comme support début mars mais à ce niveau, Sanofi reste au point mort depuis le 25 mars 2020.

Et le 5 mars 2020, le titre valait 90E, pour une profitabilité comparable.

Le petit effet « ravissement » de la publication des résultats -c'était il y a 1 mois jour pour jour- s'est complètement estompé (rechute de 81 vers 75E), en revanche, les questionnements sur la stratégie ne se sont pas dissipés, loin de là.

La bonne surprise était pourtant réelle avec une croissance des ventes de 4,2% (à 9.382 MnsE, hors effets de change négatifs), une hausse de +9,8% du BNPA, un objectif de « core EBIT » de 30% en 2022 et 32% en 2025… et si Sanofi ne sera pas au rendez-vous sur le marché de plus en plus encombré du Covid, ses ventes de vaccins « différenciés » contre la grippe ont augmenté de +24,6%, à 1,2 Md€ (et sur l'ensemble du portefeuille de vaccins PPH, la hausse est de +14,6%).

Les investisseurs ne se contentent manifestement pas du dividende de 3,2E (conforme aux attentes) qui offre 4,3% de rendement et ne jugent pas spécialement attractif un PER à 12,4 estimé sur 2021, alors que celui de concurrents directs comme Johnson & Johnson est de 17, celui d'Eli & Lilly de 24 (le double).

Le marché reproche-t-il à Sanofi de ne pas s'être bien placé dans la course aux vaccins ?

AstraZeneca, qui produit le vaccin le moins cher du marché (parmi les producteurs occidentaux), se paye 20 fois les bénéfices tandis que Pfizer (associé à BioNTech) qui vend des doses 5 fois plus cher affiche un multiple voisin de 11 fois, tout comme Merck, qui comme Sanofi, n'a pas non plus développé son propre vaccin.

Les analystes soulignent que Sanofi demeure très dépendant des performances du Dupixent® (les ventes ont bondi de 73,9% à 3,534 MdsE en 2020, soit presque 10% du chiffre d'affaires global de 36,04 MdsE) et il faudrait que cette croissance exponentielle soit rééditée en 2021.

Sanofi indique que la FDA des États-Unis a accepté d'examiner la demande supplémentaire de licence du Dupixent (dupilumab) comme traitement additionnel améliorant la fonction respiratoire des enfants souffrant d'asthme âgés de 6 à 11 ans. La FDA devrait rendre sa décision le 21 octobre.

Une demande d'approbation dans le traitement de l'asthme des enfants pour la même tranche d'âge devrait être soumise aux autorités réglementaires de l'Union européenne au premier trimestre 2021.

L'ancienne locomotive du groupe, l'activité diabète continue de ralentir (-7,5%) avec le recul des ventes aux États-Unis, et le chiffre d'affaires de la division Santé Grand Public a reculé de 3% du fait de la baisse des ventes des produits « toux et rhume » en Europe.

Un des relais de croissance sur 2021 sera la mise en production dès septembre prochain de 27 millions de doses/mois du traitement ARN anti-Covid-19 de BioNTech et de Janssen, filiale de Johnson & Johnson s'il obtient le feu vert des autorités réglementaires.

Le marché avait réagi avec peu d'enthousiasme à l'annonce conjointe de Sanofi et GSK du lancement d'une nouvelle étude de phase II de leur candidat-vaccin adjuvanté contre la Covid-19.

En cas de succès, l'essai de « phase III » devrait débuter au 2ème trimestre de 2021 et la disponibilité du vaccin est attendue au 4ème trimestre de 2021… mais d'ici là, de nombreux « labos » (CanSino, Curevac, Bharat, Sinovac…), auront déjà soumis des demandes d'approbation pour des produits déjà jugés efficaces en « phase III ».

Selon l'OMS, se sont au total pas moins de 69 vaccins qui font déjà l'objet d'essais cliniques sur l'humain,181 autres vaccins en sont au stade de développement pré-clinique (pas encore été testés sur un échantillon de volontaires).

Il va devenir très difficile de se faire une place au soleil : la meilleure stratégie, même si elle n'apparaît pas glorieuse (un enjeu de vanité qui n'a guère sa place face à l'impératif de protéger et soigner), consiste effectivement à épauler les labos qui ont déjà du mal à répondre à l'afflux de demande.

Il vaut peut-être mieux une victoire discrète et durable qu'une gloire éclatante mais éphémère.

Ceux qui se tiennent à l'écart de Sanofi redoutent par contre qu'un manque d'ambition dans les moyens accordés à la recherche -et la priorité accordée aux économies- ne soient le symptôme d'une entreprise qui se contente de gérer une activité en perte de vitesse.

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5 commentaires

  • 09 mars 17:43

    Aucune information sur le pipeline produits, sur la stratégie ... article écrit en chambre sans aucune valeur ajoutée autre que de nous apprendre que la sous-traitance des vaccins constitue désormais LE relais de croissance (l'image de la Big pharma en prend un sérieux coup !!)


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