Un supermarché Sainsbury's, à Cobham
Le distributeur britannique Sainsbury's devrait afficher une croissance de son bénéfice d'exploitation annuel d'environ 7% après de solides ventes sur les trois derniers mois de l'année, des perspectives qui restent cependant conformes aux attentes.
Le groupe a déclaré vendredi que son bénéfice d'exploitation sous-jacent annuel serait conforme à sa fourchette moyenne de prévisions, à savoir entre 1,01 milliard et 1,06 milliard de livres (1,21 et 1,27 milliard d'euros), soit une croissance d'environ 7%.
Par ailleurs, l'ensemble du secteur de la distribution britannique est sous pression dans un contexte de marché défavorable, avec une persistance de l'inflation et des inquiétudes quand au budget du pays.
Déjà jeudi, les préoccupations économiques ont affecté les distributeurs britanniques Tesco et Marks & Spencer malgré de solides performance sur la période de Noël.
À la Bourse de Londres, le titre Sainsbury's cédait 3,04% à 10h00 GMT. Tesco reculait pour sa part de 2,17% et Marks & Spencer de 0,61%.
Sainsbury's, deuxième plus grand groupe de supermarchés de Grande-Bretagne, devancé par Tesco en termes de parts de marché, a enregistré une hausse de 2,8% de ses ventes sous-jacentes pour le trimestre clé de Noël.
Si les ventes alimentaires ont progressé de 4,1% sur la période, les ventes de marchandises et de vêtements ont cependant baissé de 0,1%, tandis que celles de sa filiale Argos ont reculé de 1,4%.
Le groupe a par ailleurs indiqué que sa stratégie visant à aligner ses prix sur ceux de la chaîne discount Aldi et offrir de meilleures promotions à ses membres Nectar, portait ses fruits et lui permettait de gagner des parts de marché.
Selon les données du secteur publiées mardi, Sainsbury's a terminé l'année 2024 avec une part de marché de 16% au Royaume-Uni, soit une augmentation de 20 points de base par rapport à l'année précédente.
Sainsbury's a également annoncé une augmentation de 5% de salaires de ses employés en 2025, en deux hausses distinctes.
Toutefois, le groupe sera prudent dans ses recrutements en 2025 en raison des hausses d'impôts prévues par le nouveau gouvernement travailliste. "Nous examinerons attentivement toutes les décisions d'embauche", a déclaré son directeur général Simon Roberts lors d'une conférence de presse.
(Rédigé par James Davey, version française Elena Smirnova, édité par Kate Entringer)
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