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Safran défend son rachat de Zodiac, accuse TCI de dénigrement
information fournie par Reuters 24/02/2017 à 07:59

 (Répétition date) 
    * Le fonds TCI a écrit le 14 février à Safran et à l'AMF 
    * Safran compte redresser les marges de Zodiac en 2 ans 
    * TCI s'est récemment attaqué à Volkswagen 
 
 (Actualisé avec réaction de TCI) 
    par Cyril Altmeyer et Tim Hepher 
    PARIS, 24 février (Reuters) - Safran  SAF.PA  accuse le 
fonds spéculatif TCI de mener une "campagne publique de 
dénigrement" en menant la charge contre son projet de rachat de 
Zodiac Aerospace  ZODC.PA , dont le groupe défend le bien-fondé 
et les termes. 
    Le président du conseil d'administration de Safran, Ross 
McInnes, a répondu jeudi dans une lettre de six pages au 
courrier que TCI lui avait envoyé le 14 février tout en le 
diffusant sur internet.   
    Le fonds britannique, qui s'est illustré par sa récente 
fronde contre la direction du constructeur automobile allemand 
Volkswagen  VOWG_p.DE   , juge notamment le prix 
d'achat de Zodiac proposé à 29,50 euros par action trop élevé, 
estimant la juste valeur aux environs de 20 euros. 
    Ross McInnes rejette aussi les critiques de TCI qui doute 
des capacités de Safran à intégrer des acquisitions. 
    "En matière de gestion de portefeuille, nous n'avons de 
leçon à recevoir de personne", a-t-il dit à Reuters, citant les 
plus-values, mentionnées par le fonds, prévues à la suite des 
cessions des activités de sécurité et de détection de Safran. 
    Safran a vendu sa participation dans le spécialiste des 
paiements Ingenico  INGC.PA  entre 2013 et 2015 pour un total de 
892 millions d'euros, alors qu'elle ne valait que 470 millions 
en 2012 lorsque TCI avait déjà écrit à Safran, l'enjoignant de 
céder ses actions, a rappelé Ross McInnes. 
    Concernant le risque intrinsèque lié à l'intégration de 
Zodiac, le directeur général de Safran Philippe Petitcolin s'est 
montré convaincu de la capacité de Safran à redresser la marge 
opérationnelle courante de sa cible aux environs de 14%, son 
niveau avant la crise entraînée par des retards de livraisons. 
  
    "Même en excluant l'influence positive du dollar, on devrait 
les ramener à une rentabilité au minimum égale à celle qu'ils 
ont connue sous deux ans", a-t-il précisé à Reuters. 
    Mais TCI, qui détient 4% de Safran et est aussi actionnaire 
de Zodiac, a dit douter de cet objectif, souligne que Safran 
n'avait pas pu avoir accès aux usines de Zodiac pour mener une 
procédure de "due diligence".  
    Sans plus de certitudes sur la réalité de la situation 
opérationnelle de Zodiac, Safran ne peut donc pas justifier la 
valorisation de l'opération, souligne TCI. 
    "Mauvais deal, mauvais prix - les calculs ne sont pas 
corrects", a déclaré à Reuters Jonathan Amouyal, partenaire au 
sein du fonds. 
    Mais des analystes ont mis en doute les propres projections 
de TCI concernant la valorisation de Zodiac. 
    Dans sa lettre, Safran défend sa stratégie de 
diversification permettant au motoriste d'accroître son 
exposition au rentable secteur des équipements aéronautiques de 
Zodiac. 
    "Le conseil d'administration n'a pas l'intention de changer 
son fusil d'épaule", a déclaré Ross McInnes, soulignant que les 
motoristes américains General Electric  GE.N  et United 
Technologies  UTX.N  avaient eux aussi réalisé des acquisitions 
dans les équipements. 
     
    PAS QUESTION D'UNE AG AVANT L'OPA 
    Dans le cadre d'une opération complexe destinée à satisfaire 
des actionnaires des deux groupes, Safran doit d'abord 
convaincre les minoritaires de Zodiac, qui détiennent 68% du 
capital, d'apporter leurs titres à une OPA. Si plus de la moitié 
d'entre eux acceptent, Safran pourra passer à la seconde phase. 
    Les actionnaires de Safran recevront aussi un dividende 
exceptionnel de 5,5 euros avant la fusion. 
    TCI, lui, juge qu'un rachat d'actions serait bien plus 
rémunérateur et bien moins risqué pour les actionnaires de 
Safran qu'un rachat de Zodiac, une attitude jugée 
"court-termiste" par Ross McInnes. 
    Mais TCI demande aussi une assemblée générale extraordinaire 
du groupe avant le lancement de l'OPA sur Zodiac, elle-même 
prélude à une deuxième phase, la fusion des deux groupes par 
échange d'actions. 
    "La demande d'un vote des actionnaires de Safran avant le 
lancement de l'offre publique est infondée au plan juridique 
comme selon les principes de bonne gouvernance", déclare Ross 
McInnes dans sa lettre à TCI. 
    "Les actionnaires ne sont pas consultés en référendum 
permanent", a-t-il précisé à Reuters. 
    Sollicitée sur les arguments de TCI, une porte-parole de 
l'Autorité des marchés financiers (AMF) s'est refusée à tout 
commentaire. 
    TCI a déclaré jeudi dernier avoir reçu le soutien de 
plusieurs fonds américains et européens. Reuters n'a pour 
l'instant obtenu aucune confirmation de tels ralliements. 
    Mais selon des analystes, ses arguments peuvent convaincre 
certains actionnaires.  
 
 (Edité par Jean-Michel Bélot) 
 

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