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RPT POINT HEBDO-Un décembre riche en dossiers clés à surveiller pour les marchés
information fournie par Reuters 01/12/2025 à 09:03

(Répétition d'une dépêche publiée vendredi, actualisé avec l'Opep+, BoJ, Ukraine)

La cadence des événements sur les marchés ne ralentit pas à l'approche du dernier mois de l'année, avec des rendez-vous de premier ordre allant de Wall Street à Tokyo, en passant par les couloirs virtuels de l'Opep+.

Alphabet GOOGL.O mise gros sur l'intelligence artificielle (IA), les investisseurs et les diplomates se demandent s'il existe une chance de mettre fin à la guerre en Ukraine, et certains signes indiquent que décembre pourrait être un bon mois pour les actions.

Tour d'horizon des perspectives de marchés dans les prochains jours:

1/ LES PROJECTEURS SUR ALPHABET

Les projecteurs de l'IA se concentrent désormais sur Alphabet, l'action de la société mère de Google étant désormais celle qui affiche la meilleure performance dans le groupe des Sept Magnifiques en 2025.

Malgré le retard pris dans le domaine de l'IA, que le lancement du robot conversationnel ChatGPT par OpenAI a mis en évidence, Alphabet a bénéficié des bonnes performances de son activité "cloud" et du lancement de la dernière version de Gemini, son assistant IA.

Selon le site The Information, Meta Platforms META.O serait en pourparlers avec le groupe américain pour un investissement de plusieurs milliards de dollars dans les puces TPU de Google, ce qui ferait de ce dernier un sérieux concurrent de NVIDIA NVDA.O , dont l'action a été affectée cette semaine par les craintes d'une concurrence accrue.

Le titre Alphabet s'est envolé de près de 70% depuis le début de l'année, doublant à peu près le gain de Nvidia en 2025 (+34%), alors que sa capitalisation boursière approche la barre des 4.000 milliards de dollars.

Cependant, l'ombre des récentes craintes autour de la rentabilité des investissements massifs dans l'IA pourrait continuer à peser sur les marchés au cours des prochains jours, même si le secteur s'est quelque peu redressé.

2/ REGARDS SUR LE JAPON

Les adjudications de dette et les discours des responsables de la politique monétaire sont au centre de l'attention au Japon, où les marchés des devises et des obligations sont au bord du gouffre après l'annonce de mesures de relance massives par le gouvernement.

Le rendement des obligations d'État japonaises (JGB) à 10 ans JP10YT=RR a atteint son plus haut niveau depuis 17 ans, tandis que son homologue à 30 ans JP30YT=RR a bondi à un niveau record ce novembre, en raison des inquiétudes concernant l'ampleur du plan de dépenses de la nouvelle Première ministre Sanae Takaichi.

Si des rendements plus élevés soutiennent généralement la devise, le yen JPY= est à son plus bas niveau depuis près de 10 mois par rapport au dollar, et les opérateurs craignent que les autorités japonaises n'interviennent pour l'empêcher de s'affaiblir davantage.

La hausse des coûts des emprunts inquiète l'administration Takaichi, qui a déclaré que son plan n'était pas une "dépense imprudente" et que les responsables politiques surveillaient de près l'évolution des rendements de la dette.

Les prochains tests pour les obligations japonaises auront lieu mardi et jeudi, lorsque le ministère des Finances procédera à des adjudications de titres à 10 et 30 ans respectivement.

Les rendements à court terme ont également augmenté alors que la Banque du Japon (BoJ) signale qu'une hausse des taux à court terme est possible.

Lundi, le gouverneur de la banque centrale Kazuo Ueda a déclaré que la BoJ examinerait les "avantages et les inconvénients" d'une hausse des taux d'intérêt lors de sa prochaine réunion, donnant le signal le plus fort à ce jour d'un possible relèvement des coûts d'emprunt ce mois-ci.

3/ GUERRE ET PAIX

Les derniers efforts du président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine, objectif de longue date pour la locataire de la Maison blanche, ont donné lieu à un nouveau cycle de négociations diplomatiques et stimulé certains secteurs des marchés financiers.

Les événements se succèdent à un rythme effréné depuis une semaine. Le plan de paix américain initial en 28 points, considéré par l'Ukraine et l'Europe comme une soumission inacceptable aux exigences de Moscou concernant l'Otan et le territoire ukrainien, a donné lieu à une contre-proposition des Européens.

Depuis, Kyiv et Washington ont élaboré un cadre actualisé qui, selon le président russe Vladimir Poutine, pourrait servir de base à de futurs accords visant à mettre fin au conflit, mais que, dans le cas contraire, la Russie continuerait à se battre.

L'envoyé américain Steve Witkoff doit se rendre à Moscou dans les prochains jours avec une délégation américaine pour discuter d'un éventuel plan de paix.

Lundi, le président ukrainien Volodimir Zelensky sera reçu à l'Elysée par son homologue français Emmanuel Macron.

Les obligations ukrainiennes se sont redressées ces derniers jours, tandis que les actions européennes dans le domaine de la défense ont perdu du terrain après la publication du projet américain d'accord de paix. Le secteur pétrolier a également souffert cette semaine, alors qu'une fin du conflit pourrait entraîner la levée des sanctions pesant sur le pétrole russe et, par conséquent, une augmentation de l'offre sur le marché qui ferait baisser les prix.

4/ PAUSE SUR LE PÉTROLE

Les pays de l'OPEP+ ont convenu dimanche de maintenir les quotas de production pétrolière pour 2026, et se sont également mis d'accord sur un mécanisme permettant d'évaluer la capacité maximale de production pétrolière de ses membres, a annoncé l'organisation dimanche.

Huit pays du cartel des pays producteurs ont en outre conclu un accord de principe prévoyant de maintenir une pause dans leurs augmentations de production au premier trimestre 2026, a-t-on appris auprès d'une source au sein de l'OPEP+ et d'une personne proche des discussions.

"Depuis un certain temps, le débat porte sur une surabondance de pétrole. La décision de l'OPEP+ de maintenir son objectif de production a donc apporté un certain soulagement et contribué à stabiliser les prévisions de croissance de l'offre pour les mois à venir", observe Anh Pham, analyste senior chez LSEG.

Les prix du pétrole ont eu tendance à baisser cette année, passant d'un pic de plus de 82 dollars le baril en janvier à 60 dollars la semaine dernière, en raison des inquiétudes liées à la surabondance de l'offre et à l'impact d'un éventuel accord de paix entre la Russie et l'Ukraine.

5/ UN MARCHÉ PLUS ÉQULIBRÉ

Les marchés abordent la fin de l'année sur une base plus équilibrée qu'au début.

La politique commerciale erratique des États-Unis a entraîné une volatilité critique plus tôt cette année, mais la situation s'est nettement améliorée et les droits de douane américains, bien qu'ils ne soient pas bien accueillis par les consommateurs et les entreprises, sont là pour rester.

Le marché a apparemment accepté que les finances à long terme des États-Unis ne s'amélioreront probablement pas de sitôt, mais les taux de la Réserve fédérale (Fed) devraient baisser en 2026, ce qui apporte un peu de réconfort.

La saison des résultats du troisième trimestre a reflété la bonne santé des entreprises américaines, même si le S&P 500 s'achemine vers une baisse de 0,4% ce mois-ci. L'indice n'a baissé en novembre et en décembre qu'au cours de neuf des cinquante dernières années.

L'indice boursier américain de référence devrait augmenter d'environ 12% d'ici la fin de l'année prochaine, propulsé par une économie toujours en bonne santé, de solides bénéfices réalisés par les entreprises technologiques et une Fed accommodante, selon les résultats d'une enquête Reuters auprès de stratèges.

(Rédigé par Alun John, graphes par Vineet Sachdev, Karin Strohecker et Amanda Cooper, version française Diana Mandia, édité par Augustin Turpin et Blandine Hénault)

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