(Répétition sans changement d'une dépêche diffusée vendredi) PARIS, 29 avril (Reuters) - Les flux de collecte nette des fonds d'investissement collectifs reflètent la conviction des investisseurs que les taux d'intérêt vont rester durablement bas et leur recherche de rendement en privilégiant le crédit sur les actions dans un contexte de doutes sur la croissance, notent les analystes de Bank of America Merrill Lynch Global Research dans une étude hebdomadaire publiée vendredi. Les fonds dédiés aux actions ont enregistré une décollecte de 4,4 milliards de dollars sur la semaine au 10 avril tandis que les fonds obligataires bénéficiaient d'entrées nettes à hauteur de 9,9 milliards, selon cette étude qui reprend des données d'EPFR Global, société de recherche spécialisée dans le suivi des flux de souscription des grandes sociétés internationales de gestion. Les entrées nettes sur les fonds obligataires totalisent plus de 130 milliards de dollars depuis le début de l'année, dont 109 milliards pour le crédit (fonds dédiés aux obligations d'entreprise en catégorie d'investissement, fonds dédiés aux obligations à haut rendement ou à la dette émergente). En revanche, les fonds actions, toutes catégories confondues, ont subi des rachats nets de plus de 95 milliards de dollars depuis le début de l'année. LES ÉMERGENTS, PERDANTS DU DEUXIÈME TRIMESTRE Pour la période sous revue, les fonds investis en actions américaines ont accusé des sorties nettes importantes, de 6,4 milliards de dollars, et ceux dédiés aux actions européennes ont subi une décollecte de 1,9 milliard de dollars, affichant désormais 56 semaines de dégagements sur les 58 dernières. Seuls les fonds en actions japonaises tirent leur épingle du jeu en enregistrant leur collecte nette hebdomadaire la plus élevée depuis mars 2018 à 5,4 milliards de dollars. Les fonds en actions émergentes ont enregistré des retraits limités de 900 millions de dollars. Pour les analystes de BofA Merrill Lynch, les actifs émergents, qui ont retrouvé la faveur des investisseurs depuis le début de l'année, risquent d'être les grands perdants du palmarès des classes d'actifs au deuxième trimestre. Le positionnement sur les devises et la dette émergente est massif et fondé sur la vision consensuelle des investisseurs d'un affaiblissement du dollar, notent-ils, rappelant que la collecte nette sur les fonds en actifs émergents, actions et obligations, atteint 250 milliards de dollars depuis février 2016. Ils estiment que le regain de tension sur l'Argentine et la Turquie est un premier signe d'une montée d'un risque de contagion d'événements de crédit sur les émergents liés à l'appréciation du dollar. Ils préviennent par ailleurs qu'un arrêt des politiques de stimulation de l'activité en Chine risque de déclencher des politiques de dévaluations compétitives pour soutenir la croissance d'autant que, selon eux, la relance chinoise a certes produit de premiers effets en Chine mais pas ailleurs. Souscriptions(+)/Rachats(-) nets par grandes catégories de fonds (en milliards de dollars): Semaine au 10 2019 avril Actions -4,4 -95,12 Obligataires +9,9 +130,02 Monétaires nd -6,76 Matières premières nd -1,06 (Marc Joanny, édité par Marc Angrand)
GESTION-Les flux prennent acte de taux durablement bas-BAML
information fournie par Reuters 29/04/2019 à 07:00
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