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Rémy Cointreau : Deutsche Bank passe à Conserver
information fournie par AOF 09/09/2024 à 09:54

(AOF) - Deutsche Bank abaisse sa recommandation à "Conserver" contre "Acheter" sur Rémy Cointreau et diminue son objectif de cours à 70 euros contre 112 euros. Avec 74 % des ventes de Cognac, Rémy est bien placé pour bénéficier du potentiel de croissance à long terme dans cette catégorie. Il est le distillateur européen le plus exposé aux spiritueux premium. Cela dit, la forte dépendance de Rémy à une catégorie et son exposition ciblée à une gamme étroite de marchés finaux ont historiquement entraîné une volatilité de la performance financière de Rémy", explique la banque allemande.

Le positionnement de prix premium de Remy l'expose au risque de subir des vents contraires à la baisse.

"Nous soutenons la stratégie de Remy visant à premiumiser son portefeuille et continuons de voir un potentiel de hausse important à long terme pour les investisseurs patients. Cependant, à court terme, nous craignons que Remy ait du mal à générer une croissance organique dans un environnement de consommation difficile en Chine et une normalisation continue aux États-Unis. Cela dit, le cours de l'action a considérablement sous-performé en 2024, ce qui, selon nous, reflète au moins partiellement ces vents contraires", signale Deutsche Bank, pour justifier son changement de recommandation.

AOF - EN SAVOIR PLUS

=/ Points clés /=

Groupe de spiritueux né en 1724, avec 12 marques mondiales -Remy Martin et Louis XIII pour les cognacs, diversifié dans les liqueurs et spiritueux avec Cointreau, Metax, St-Rémy, Mount Gay, The Botanis, Malt Bruichladdich, Port Charlotte, Octomore, Westland, Hautes Glaces- et 2 marques d’exception -Telmont, Belle de Brillet ;

- Ventes de 1,2 Md€ réparties entre 2 divisions –le cognac pour 65 %, les liqueurs et spiritueux pour 33 %, la part des marques partenaires ayant été réduite à 2 % ;

- Positionnement international, l’Asie-Pacifique étant 1er marché du groupe (40 % des ventes) dans les Amériques (38 %) ;

- Ambition 2030 : place de n° 1 mondial des spiritueux d’exception, avec une part de 65 % dans les ventes, maîtrise des prix de vente des spiritueux d’exception, au prix unitaire supérieur à 50 via le renforcement du contrôle de circuit de distribution (85 % des ventes) ;

- Capital contrôlé par les familles fondatrices (56,4 % des actions et + 70 % des droits de vote), Marie-Amélie de Leusse présidant le conseil de 15 administrateurs, de 15 membre, Eric Vallat étant directeur général.

=/ Enjeux /=

- Agilité du modèle d’affaires :

- face à la chute du chiffre d’affaires : diminution des coûts drastique et structurelle à 45 % et réduction de 10 % des effectifs non opérationnels,

- restructuration en 2 divisions de l’organisation commerciale, niveau élevé (20 % du chiffre d’affaires) des investissements et approche marketing ciblée par produit, client ou zone géographique (France, Italie et Royaume-Uni en Europe…),

- montée en puissance de l’e-commerce, à 20 % des ventes,

- Stratégie environnementale « Exception durable 2025 » visant le nez zéro en 2050 :

- d’ici 2025, identification de toutes les variétés résistantes au climat, éco-conception et allègement des bouteilles,

- d’ici 2030 :

- déploiement du plan « New Generation Terroirs » : conversion totale des agriculteurs et viticulteurs directs à l’agroécologie (vs 6 % à fin mars) et durcissement de la gestion de l’eau (- 20 % de prélèvement par litre d’alcool),

- recours intégral aux énergies renouvelables et réduction de moitié des émissions de CO2 par bouteille, ;

- Poursuite de la remontée de la rentabilité des liqueurs et spiritueux, inférieure de 2 fois à celle du cognac qui contribue à 87 % du bénéfice opérationnel ;

- Bilan solide avec 1,85 Md€ de capitaux propres mais hausse de la dette nette à 650 M€, soit un effet de levier de 1,68.

=/ Défis /=

- Manque de visibilité pour l’année en cours et forte saisonnalité des ventes;

- Inflation des coûts de production partiellement compensée par les hausses de prix et les économies de coûts et évolution de l’impact des parités euro-rimbini et euro-dollar, négatif sur le résultat opérationnel 2023-24, attendu favorable pour l’exercice en cours ;

-Défiance redoublée des investisseurs :

- exercice 2023-24 marqué par une dégradation de la marge opérationnelle dûe aux réductions de stocks aux Etats-Unis et à un repli de la consommation chinoise,

- risque d’une riposte de la Chine aux droits de douane européens sur les véhicules électriques qui affecterait le cognac européen ;

- Objectifs 2024-25 : reprise graduelle des ventes débouchant sur une hausse organique de 6 % et résilience de la marge brute ;

- Dividende 2024-25 de 2 €, payable en numéraire ou actions -option retenue par le holding familial ORPAR.

En savoir plus sur le secteur Agroalimentaire

Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

Valeurs associées

66,65 EUR Euronext Paris 0,00%

Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 09/09/2024 à 09:54:00.

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