Google, Meta, Amazon et Apple sont tous visés par des procédures qui visent à briser les monopoles qu'ils ont mis en place dans leur secteur.

( AFP / JUSTIN TALLIS )
Alors que Donald Trump mène a charge contre l'Union européenne et sa régulation des services numériques, les géants de la tech américains sont visés par cinq dossiers antimonopoles, ouverts aussi bien par les administrations Trump que Biden, dans le viseur notamment du puissant ministère de la Justice.
Les autorités américaines de régulation mènent l'offensive face aux mastodontes de la tech, dans le viseur notamment du puissant ministère de la Justice, après une période où de telles poursuites se faisaient rares depuis le dossier contre Microsoft dans les années 90.
• Google et la recherche en ligne
La procédure du ministère de la Justice contre la domination de Google dans la recherche en ligne a été ouverte en 2020.
En août 2024, la justice a conclu à l'illégalité des manœuvres de Google pour maintenir son monopole dans ce domaine .
Le gouvernement a alors demandé d'ordonner à Google de céder son navigateur Chrome et de mettre un terme à l'accord en vertu duquel Google paie des dizaines de milliards de dollars à Apple pour être le moteur de recherche par défaut sur le navigateur Safari des iPhone. La justice a rejeté mardi ces exigences draconiennes et imposé en revanche à Google de partager ces données et ces services pour rééquilibrer la concurrence.
Un appel, susceptible d'aller jusqu'à la Cour suprême, est quasi certain.
• Google et la publicité
Dans une affaire lancée devant un tribunal fédéral de Virginie en janvier 2023, le ministère de la Justice reproche au géant technologique d'avoir créé un monopole sur la publicité numérique à travers des acquisitions stratégiques et des pratiques anticoncurrentielles.
L'accusation cible spécifiquement trois secteurs : les serveurs publicitaires des éditeurs, les outils pour annonceurs et les plateformes d'échange de publicités. L'objectif de la procédure est d'obliger Google à se séparer d'une partie de son activité afin de rétablir de la concurrence.
En début d'année, un tribunal a tranché en défaveur de Google, qualifiant son emprise sur la publicité numérique de monopole illégal. Les audiences pour décider des potentielles mesures correctives doivent débuter en septembre.
• Acquisition d'Instagram et WhatsApp par Meta
La Commission fédérale du commerce (FTC) s'est attaqué à Meta, la société mère de Facebook , en 2020. La FTC l'accuse d'avoir illégalement maintenu un monopole dans les "réseaux sociaux des particuliers" en acquérant Instagram et WhatsApp.
Le procès s'est tenu sur six semaines en avril-mai devant un tribunal fédéral de Washington, en présence du PDG Mark Zuckerberg et des dirigeants du groupe. Une décision est attendue avant la fin de l'année.
La FTC veut obtenir la cession des plateformes acquises, tandis que Meta soutient que ces acquisitions ont profité aux consommateurs. Mark Zuckerberg est même allé plaider sa cause auprès du président Donald Trump.
• Amazon et la vente en ligne
Depuis septembre 2023, la FTC s'attaque à la position monopolistique d'Amazon dans la vente en ligne.
Amazon est accusé, entre autres, de pénaliser les vendeurs qui proposent des prix plus bas en reléguant leurs produits au fond des résultats de recherche et d'obliger à utiliser ses coûteux services logistiques pour accéder à sa clientèle d'abonnés Prime.
La Commission reproche aussi à Amazon de pénaliser les utilisateurs en favorisant l'affichage des produits sponsorisés par rapport aux résultats pertinents de recherches, et de privilégier ses propres produits à ceux offrant une alternative de meilleure qualité.
Le procès est prévu devant une cour fédérale à Seattle en février 2027.
• Apple et les smartphones haut de gamme
La procédure du ministère de la Justice contre Apple remonte à mars 2024.
Selon lui, l'entreprise maintient illégalement son monopole sur les smartphones haut de gamme en rendant difficile pour les consommateurs de passer d'un iPhone à une autre marque, ou en limitant une intégration de qualité des montres connectées ou des portefeuilles numériques non développés par Apple. L'affaire est entre les mains d'une cour fédérale du New Jersey.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer