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Rappels de Citroën C3 et DS3 : la colère gronde chez les propriétaires
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/06/2024 à 14:23

La présidente de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir s'est adressée au PDG de Stellantis, Carlos Tavares, fustigeant une gestion "calamiteuse" de la crise des airbags défectueux à laquelle fait face le constructeur.

( AFP / KENZO TRIBOUILLARD )

( AFP / KENZO TRIBOUILLARD )

"Incurie", "Gestion calamiteuse"... Stellantis fait face à une campagne chahutée de rappels concernant ses modèles C3 et DS3. L'UFC-Que Choisir a mis en demeure le constructeur lundi 24 juin de présenter des "solutions concrètes" pour ses clients affectés par la crise des airbags défectueux, dénonçant "l'incurie" dont fait, selon elle, preuve le géant automobile jusqu'ici. "À défaut de réponse et d’engagements satisfaisants dans le délai d’un mois, l’UFC-Que Choisir engagera toutes actions judiciaires utiles afin de préserver les droits des consommateurs et de défendre l'intérêt collectif de ces derniers", a prévenu l'association dans un communiqué.

Plus de 600.000 véhicules Citroën C3 et DS3 sont en cours de rappel pour de possibles défauts de leurs coussins gonflables de sécurité fournis par l'entreprise Takata, qui a fait faillite en 2017. Stellantis a appelé ses clients à ne plus utiliser leur véhicule tant qu'il n'est pas réparé. Ces airbags sont responsables de plusieurs accidents graves en raison de la détérioration d'un gaz les rendant potentiellement dangereux, notamment dans les régions à climat chaud et humide.

"Depuis le début du mois de mai 2024, l’ensemble de notre réseau associatif est (...) assailli par les appels de milliers de consommateurs, légitimement inquiets et exaspérés par votre gestion pour le moins calamiteuse de cette procédure de rappel et d’immobilisation sans précédent", écrit la présidente de l'UFC-Que Choisir, Marie-Amandine Stévenin, dans une lettre ouverte adressée au directeur général de Stellantis, Carlos Tavares.

Gestion désastreuse

L'association, qui accuse Stellantis "d'incurie", demande au groupe "d’assurer la mise en œuvre systématique et efficace de toutes mesures de substitution permettant de pallier l’immobilisation forcée des véhicules (...), celle-ci ne trouvant à l’évidence son origine que dans votre gestion désastreuse de cette crise industrielle, pourtant très largement prévisible". Elle appelle aussi Stellantis à "prendre sans délai, eu égard à la gravité du dysfonctionnement mortel identifié, toutes les mesures à même d’assurer au consommateur la fixation, sous trois mois maximum, d’une date de réparation effective".

Alors que "des véhicules mettant potentiellement en danger des centaines de milliers de consommateurs sont encore susceptibles de circuler en France", l'UFC-Que Choisir a regretté que "la seule réponse réellement apportée par votre entreprise à ces derniers est de leur notifier un +arrêt de conduite+ (...) une telle posture est inadmissible". Contacté par l'AFP lundi midi, Stellantis n'a pas été en mesure de réagir dans l'immédiat. Des millions de voitures de nombreuses marques (Mazda, Ford, Honda, BMW) ont été rappelées depuis 2014 pour un changement d'airbags du même fournisseur.

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6 commentaires

  • 24 juin 14:53

    Allez dans une concession Renio ou Peugeot, qui possède une armée de vendeurs pour l'électrique, avec un café d'accueil, et le néant pour le thermique. Alors, clairement, que le patron de Stellantis parcourt la Chine à la vitesse du son, tout en blaguant sur l'avenir de l'automobile dans l'hexagone, est juste une erreur stratégique.


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