
La bourse Euronext dans le quartier d'affaires de La Défense à Paris
par Claude Chendjou
Les principales Bourses européennes sont attendues sur une note prudente jeudi au lendemain de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et avant celles de plusieurs banques centrales européennes, dont la Banque d'Angleterre (BoE).
La poursuite du conflit entre l'Iran et Israël, qui entre dans son septième jour, pourrait également atténuer l'appétit pour les actifs risqués, alors que le pétrole poursuit son ascension et que le dollar conserve une certaine fermeté.
D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait perdre 0,38% à l'ouverture. Le Dax à Francfort pourrait reculer de 0,30%. Le FTSE 100 à Londres, riche en valeurs d'hydrocarbures, devrait prendre 0,18%. L'indice EuroStoxx 50 est attendu en repli de 0,32% et le Stoxx 600 en baisse de 0,13%.
La Fed a, comme prévu, décidé mercredi de maintenir ses taux directeurs à leur niveau actuel et laissé entendre que deux baisses des coûts d'emprunt étaient toujours envisagées d'ici la fin de l'année. La banque centrale américaine a toutefois envoyé des signaux contradictoires aux marchés, son président, Jerome Powell, s'étant notamment montré prudent quant à la poursuite de l'assouplissement monétaire, disant s'attendre à une inflation "significative" en raison des droits de douane voulus par le président américain Donald Trump.
La Banque d'Angleterre devrait, elle aussi, laisser à 11h00 GMT son principal taux directeur inchangé, à 4,25%, à l'issue de sa réunion de politique monétaire. Des décisions de la Banque nationale suisse (BNS) et de la Banque de Norvège (Norges Bank) seront publiées auparavant.
Sur le front géopolitique, les affrontements entre l'Iran et Israël se poursuivent jeudi, malgré les appels répétés de la communauté internationale à une désescalade et alors que Donald Trump laisse planer le doute sur une possible intervention militaire des Etats-Unis contre l'Iran au côté d'Israël.
Cela se traduit par une nouvelle poussée des cours du pétrole qui sont désormais proches d'un sommet de quatre mois et demi, tandis que l'or et le dollars, actifs refuge, montent.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé mercredi après une séance volatile au cours de laquelle la Fed a, comme prévu, opté pour le statu quo.
L'indice Dow Jones a cédé 0,10%, ou 44,14 points, à 42.171,66 points.
Le Standard & Poor's 500, plus large, a perdu 1,85 point, soit 0,03%, à 5.980,87 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 25,18 points, soit 0,13%, à 19.546,273 points.
Les marchés américains sont fermés ce jeudi en raison d'un jour férié, le "Juneteenth" (contraction de juin et de 19e en anglais), célébrant la fin de l'esclavage.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei revient d'un pic de quatre mois, cédant 0,73% à 38.597,52 points, la menace de guerre entre les Etats-Unis et l'Iran ayant freiné la demande pour les actifs à haut rendement. Le Topix, plus large, cède 0,45% à 2.795,82 points.
L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) perd 1,20%.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai fléchit de 0,87% et le CSI 300 reflue de 0,85%, l'escalade des tensions au Proche-Orient ayant ébranlé la confiance des investisseurs et alimenté une vague de ventes massives dans tous les secteurs.
A Hong Kong, l'indice Hang Seng décline de 1,96%, tandis que les secteurs des nouvelles technologies (-2,39%) et de la santé (-4,07%) accusent les plus importants replis.
LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE:
CHANGES
Le dollar s'affermit de 0,12% face à un panier de devises de référence, porté par la demande vers les actifs refuge. Le billet vert devrait enregistrer un gain d'environ 0,90% pour la semaine, sa meilleure performance hebdomadaire depuis fin janvier.
L'euro recule de 0,14%, à 1,1463 dollar, tandis que la livre sterling s'échange à 1,3396 dollar (-0,16%).
PÉTROLE
Le marché pétrolier monte encore jeudi avec la crainte d'une intensification du conflit irano-israélien. Goldman Sachs a déclaré mercredi qu'une prime de risque géopolitique d'environ 10 dollars le baril était justifiée au regard de la baisse de l'offre iranienne et du risque de perturbations qui pourraient pousser le cours du Brent au-dessus de 90 dollars.
Le Brent progresse jeudi de 0,20% à 76,85 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,27% à 75,34 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)
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