Un panneau de signalisation pour Wall Street est accroché devant la Bourse de New York
Les Bourses européennes évoluent en baisse jeudi à la mi-séance, les investisseurs intégrant les multiples décisions de politique monétaire dans un contexte géopolitique incertain. Wall Street et la majorité des marchés américains sont fermés jeudi en raison d'un jour férié célébrant la fin de l'esclavage. À Paris, le CAC 40 se replie de 0,85% à 7591,19 points vers 11h38 GMT. Le Dax à Francfort abandonne 0,53%, tandis que le FTSE à Londres décline de 0,32%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,42%, l'EuroStoxx 50 recule de 0,82% et le Stoxx 600 décline de 0,48%.
Les investisseurs analysent jeudi les nombreuses décisions de politique monétaire d'un côté et de l'autre de l'Atlantique alors que les tensions géopolitiques, notamment entre Israël et Iran, s'amplifient.
"Conflit au Moyen-Orient, statu quo de la Fed et données macroéconomiques américaines, les marchés n’ont pas beaucoup de branches auxquelles se rattraper à court-terme", estime Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.
Mercredi, la Réserve fédérale américaine (Fed)a maintenu ses taux d'intérêt inchangés et a précisé que le rythme global de ses futures baisses de taux devrait ralentir face à la perspective d'une augmentation de l'inflation.
Jeudi, la Banque d'Angleterre (BoE) a aussi opté pour le statu quo dans l'attente de voir les conséquences économiques des tensions géopolitiques et commerciales.
Plus tôt, la Banque nationale suisse (BNS) a abaissé son principal taux directeur à zéro en raison de l'inflation négative et n'a pas exclu de ramener prochainement ce taux en-dessous de zéro.
"Selon nous, le vrai sujet aujourd’hui, ce n’est pas l’escalade militaire au Moyen-Orient, mais le retour imminent des taux négatifs", juge pour sa part Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.
La banque centrale de Norvège, la Norges Bank, a également baissé pour la première fois en 5 ans son principal taux de référence jeudi, passant de 4,5% à 4,25%.
VALEURS EN EUROPE
Kering perd 3,36% et enregistre l'une des plus mauvaises performances du CAC 40 après que Berenberg a indiqué dans une note publiée jeudi s'attendre à une stagnation des dépenses de luxe des consommateurs chinois dans les prochaines années et mentionné le groupe français comme l'une de ses valeurs les "moins préférées" dans ce contexte.
Eutelsat gagne de son côté 10,69%, l'opérateur de satellites ayant signé un accord de 10 ans avec le gouvernement français pour ses forces armées.
Ailleurs en Europe, Rio Tinto recule de 1,8% après avoir accepté de débourser 138,75 millions de dollars pour mettre fin à un contentieux.
Le secteur du pétrole et gaz gagne 0,44% alors que les cours du brut sont désormais proches d'un sommet de quatre mois et demi avec les tensions géopolitiques.
TAUX Les rendements européens sont en légère hausse jeudi après des replis mercredi, les investisseurs réagissant aux décisions de politique monétaire.
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France et membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a par ailleurs déclaré jeudi ne pas exclure une baisse des taux de l'institution de Francfort dans les six prochains mois.
Le rendement du dix ans allemand se renforce de 1,6 pb à 2,516%, celui du taux à deux ans perd 0,4 pb à 1,843%.
Le rendement du dix ans britannique prend 2 points de base et celui du dans ans perd 0,03 point de base à 3,892%.
CHANGES
Le dollar est stable jeudi en milieu de journée, après avoir affiché une hausse dans la matinée, et pourrait signer sa meilleure performance hebdomadaire depuis fin janvier avec la recherche de valeurs refuges.
Le dollar gagne 0,06% face à un panier de devises de référence, l'euro se hisse de 0,04% à 1,1484 dollar, et la livre sterling se raffermit de 0,16% à 1,3439 dollar.
PÉTROLE
Les prix du pétrole évoluent à la hausse jeudi après qu'Israël a indiqué avoir attaqué des sites nucléaires iraniens pendant la nuit, nourrissant les craintes d'un embrasement du Moyen-Orient qui pourrait peser sur les approvisionnements en brut.
Le Brent progresse de 1,15% à 77,58 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se renchérit de 1,61% à 76,35 dollars.
AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 19 JUIN
(Rédigé par Bertrand De Meyer, édité par Sophie Louet)
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