
( AFP / ERIC PIERMONT )
Pluxee, entité devenue indépendante de Sodexo incluant notamment ses titres-restaurant, a réalisé 133 millions d'euros de bénéfice net sur son exercice (décalé) 2024, premier résultat annuel après son introduction en Bourse.
Il s'agit d'une hausse du résultat net de 64% par rapport à l'année 2022-2023, portée par une progression de 15% du chiffre d'affaires à 1,21 milliard d'euros, selon un communiqué.
Le résultat est "conforme" aux attentes du marché, soulignent dans une note les analystes d'Oddo BHF, alors que l'action progressait de 3,63% à 16,40 euros à Paris, dans un marché en baisse de 0,80%.
L'entreprise regroupe plus largement les "avantages aux salariés" de Sodexo. Elle propose titres-repas, chèques-cadeaux, avantages mobilité et programmes de récompenses ou encore des Cesu (Chèque emploi service universel) en France.
Pluxee, coté depuis le 1er février 2024, a relevé ses objectifs pour les exercices 2025 et 2026 et s'attend notamment à de nouvelles hausses de la rentabilité et une croissance organique "à deux chiffres" pour chacune des années.
Justifiant l'optimisme, le directeur général Aurélien Sonet a souligné lors d'une conférence téléphonique la signature de "1,6 milliard d'euros de contrats" sur l'exercice 2024, dont "un tiers" avec des petites et moyennes entreprises - un marché particulièrement ciblé.
Pluxee revendique "plus de 500.000 clients" dans 29 pays.
La direction prévoit de verser un dividende de 0,35 euro par action, alors que le titre a reculé de près de 40% depuis ses premiers pas boursiers.
A l'issue de l'opération de scission de Sodexo et Pluxee, appelée "spin-off", chaque détenteur d'une action Sodexo avait reçu une action Pluxee. La famille Bellon, qui contrôle Sodexo, est restée actionnaire de référence de Pluxee avec "environ 42,8% des actions" et "près de 60% des droits de vote", précise Pluxee jeudi.
Dans le détail, sur l'exercice 2023-2024, Pluxee a réalisé 534 millions d'euros de chiffre d'affaires en Europe continentale, soit 44% du total, et 460 millions en Amérique latine. Le reste du monde représente 216 millions d'euros.
Alors que son concurrent Edenred a averti qu'un amendement prévoyant, en Italie, de plafonner les commissions liées aux titres-restaurant, pourrait lui coûter 60 millions d'euros en 2025, Pluxee a intégré ce risque dans ses prévisions.
Les offres concernés en Italie représentent pour Pluxee moins de 3% de l'activité, a souligné M. Sonet.
Quant à l'extension en 2025 de l'utilisation des titres-restaurant pour les courses alimentaires, M. Sonet a dit "comprendre bien évidemment le souhait", notamment "dans une période où le pouvoir d'achat est sous pression".
Mais "on est aussi vigilant" car "on tient" à la "vocation essentielle" du titre-restaurant de permettre au salarié "d'accéder à un repas équilibré pendant sa journée de travail".
"Il est quand même essentiel de protéger, de pérenniser l'essence même de ce de ce titre", a-t-il indiqué, soulignant que "le titre-restaurant contribue de façon importante à l'activité des restaurateurs et des métiers de bouche" dont il dit "comprendre les inquiétudes".
Le gouvernement doit trancher prochainement sur la possibilité de payer avec des titres-restaurant l'achat de produits non directement consommables (farine, pâtes, riz, viande, etc.), en place depuis 2022 et plébiscitée par les usagers.
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