par Andrew Osborn et Gabrielle Tétrault-Farber
MOSCOU, 20 janvier (Reuters) - La vidéo diffusée mardi https://www.youtube.com/watch?v=ipAnwilMncI&feature=emb_logo&ab_channel=%D0%90%D0%BB%D0%B5%D0%BA%D1%81%D0%B5%D0%B9%D0%9D%D0%B0%D0%B2%D0%B0%D0%BB%D1%8C%D0%BD%D1%8B%D0%B9
par Alexeï Navalny, principal opposant à Vladimir Poutine, dans laquelle il dénonce un "palais" dont se serait doté le président russe, a déjà été vue mercredi plus de 23 millions de fois sur Youtube.
Les allégations concernant la détention par Vladimir Poutine d'une opulente demeure ont fait surface pour la première fois en 2010 lorsqu'un homme d'affaires, dénonçant la corruption officielle, a écrit à ce sujet au président d'alors, Dimitri Medvedev.
En 2014, Reuters a rapporté que la proprieté, située sur la côte de la mer Noire près de Guelendjik, avait été en partie financée par l'argent des contribuables à partir d'un projet d'hôpital d'un milliard de dollars. A l'époque, un porte-parole de Vladimir Poutine n'avait pas répondu aux questions de Reuters.
Navalny et sa fondation contre la corruption ont publié mardi ce qu'ils disent être des photographies inédites et des visualisations en 3D détaillées des plans du palais. Ils ont aussi diffusé un document écrit qui prouve selon eux que la propriété, d'une valeur de 100 milliards de roubles (1,1 milliard d'euros), appartient bien à Vladimir Poutine.
Reuters n'a pas pu vérifier l'authenticité de ces documents.
Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a assuré que ces allégations étaient anciennes et fausses, tout en disant ne pas "bien connaître" cette enquête, selon des propos rapportés par l'agence de presse Interfax.
"Je peux immédiatement dire que c'est un vieux dossier. Nous avons expliqué il y a de nombreuses années que Poutine n'a pas de palais à Guelendjik", a dit Peskov.
La vidéo diffusée par Navalny et son équipe montre que la propriété est équipée d'un casino, d'un théâtre, de décorations intérieures inspirées de l'ère tsariste et d'une patinoire souterraine.
Sa diffusion intervient alors qu'Alexeï Navalny a été interpellé dimanche à son arrivée à Moscou après quasiment cinq mois de convalescence en Allemagne à la suite de son empoisonnement en août dernier. Sa détention a provoqué les protestations de la communauté internationale.
Des appels à manifester samedi en Russie ont été lancés sur les réseaux sociaux.
"Arrêtez d'attendre et de dépenser nos vies et nos impôts pour l'enrichissement de ces gens", martèle Alexeï Navalny dans la vidéo. "Ne restez pas silencieux !"
L'opposant russe est poursuivi par la justice dans quatre affaires qui, selon lui, sont montées de toutes pièces à des fins politiques, et pour lesquelles il risque des peines de prison s'il est reconnu coupable.
Un tribunal de Moscou doit statuer mercredi sur l'un de ces dossiers, qui porte sur des allégations selon lesquelles il aurait diffamé un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale, un crime passible de cinq ans de prison.
(Blandine Hénault pour la version française, édité par Jean-Stéphane Brosse)
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