
virbac 1 (Crédit: Musewebsite / Flickr)
L'action du laboratoire vétérinaire plie ce vendredi, en réaction à l'annonce d'une moindre croissance des ventes au troisième trimestre. Les Etats-Unis ont pesé en raison d'un effet de déstockage dont l'ampleur a surpris les analystes. Les objectifs annuels sont, pour autant, confirmés.
Le laboratoire vétérinaire Virbac chute de 10% ce vendredi en réaction à des chiffres jugés décevants sur le plan commercial pour la période allant de juillet à septembre. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires a quand même augmenté de 7,7% à données publiées et de 3,4% à taux de change et périmètre constants. Mais les investisseurs retiennent que la progression était de 13,1% au deuxième trimestre et de 9,7% au premier sur cette même base de calcul.
Le groupe met en avant un effet de base défavorable. Ce que ne remettent d'ailleurs pas du tout en cause les analystes financiers, à l'image de ceux du cabinet Oddo BHF, pour qui le ralentissement de la croissance était attendu, «mais dans une moindre mesure(…)La croissance du troisième trimestre est légèrement sous notre attente mais en ligne avec la [prévision] annuelle», souligne le bureau de recherche. Les objectifs de 2024 sont d'ailleurs confirmés de la part de Virbac, qui continue de viser de 7 à 9% de croissance à taux de change constants et de 12,5 à 14,5% en données réelles.
L'Amérique du Nord décroche, l'Europe résiste
Au-delà de l'effet de base, c'est l'ampleur du déstockage aux Etats-Unis qui surprend un peu le cabinet d'analystes. Par métiers, les animaux d'élevage semblent avoir un peu plus ralenti par rapport aux animaux de compagnie, indique encore Oddo BHF: «Au premier semestre, les animaux de compagnie affichaient une hausse de 15,1% à périmètre et taux de change constants (+11,9% sur l'ensemble des neuf premiers mois de 2024) et les animaux d'élevage de 7% à périmètre et taux de change constants (tiré par les ruminants et l'aquaculture) contre +3,2% sur neuf mois».
Les tendances sont par ailleurs disparates sur le plan géographique. Ce sont l'Amérique du Nord, le Pacifique et l'Asie qui subissement le plus fort ralentissement sur le dernier trimestre. Les ventes ont ainsi reculé de 6% en données totalement comparables outre-Atlantique, contre une hausse de 22% à fin juin. Elles n'ont augmenté que de 2,8% en Asie après une progression de 8,8% au premier semestre. L'Europe résiste bien en revanche, avec une hausse de 11,8% des facturations, dans la lignée des 12,3% observés sur les six premiers mois.
L'écueil est, certes, réel, mais il ne remet pas en cause l'atteinte des objectifs annuels, selon Oddo BHF. Ils induisent en effet une croissance de 4,5 à 5% du chiffre d'affaires au quatrième trimestre, ce qui est jugé «d'un côté réaliste compte tenu du momentum spécifique à Virbac et du marché (prix/volumes), mais pas réellement dépassable au vu de l'organique du troisième trimestre, sauf à voir un restockage aux Etats-Unis».
Nous restons acheteurs de Virbac et profitons de ce trou d'air pour conseiller de renforcer les positions ou d'initier une nouvelle ligne. Le marché est structurellement porteur et le phénomène de déstockage aux Etats-Unis temporaire. Objectif : 440 euros.
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