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Or : la valeur refuge est de retour !
information fournie par Le Revenu06/02/2019 à 09:05

Alors même que les mauvaises nouvelles géopolitiques et économiques se multipliaient, les cours de l’or sont restés faibles une grande partie de l'année 2018. Mais la tendance semble s'inverser depuis quelques semaines. Les explication de Jean-François Faure, président d’Aucoffre.com.

Avec un monde où une nouvelle chasse l’autre, où les politiques prennent le pouls du «peuple» via Facebook et font même de la diplomatie sur Twitter, les investisseurs sont obligés de s’adapter à cette agitation.

Et quand tout va trop vite, trop fort, trop mal, ils ont une planche de salut : la valeur refuge, l’ or . La force du métal jaune, c’est d’avoir une valeur absolue relativement stable sur plusieurs siècles et totalement décorrélée des autres indicateurs économiques. On donne souvent l’exemple du prix d’une vache au XVIIème siècle qui était d’une once d’or environ... C’est toujours le cas aujourd’hui (autour de 1.100 euros).

Un été meurtrier pour l’or

Et pourtant, pendant une grande partie de 2018, l’or a plongé malgré un amoncellement de mauvaises nouvelles économiques et stratégiques qui auraient dû alerter les investisseurs.

Comme les informations sont noyées dans le flux quotidien on oublie assez vite par exemple, la forte correction boursière au mois de février avec une petite réplique en mars. Pendant ces événements le cours de l’or a tout juste frissonné.

Mais c’est surtout à partir du mois de juin et pendant tout l’été que le cours a dégringolé pour atteindre un taux plus bas à la fin du mois de septembre. Les observateurs ont bien évidemment vu la tendance exactement inverse du Dow Jones qui s’offre un été haussier : avec un plus haut, qui correspond exactement au jour du plus bas de l’or, le 28 septembre. À noter aussi le dollar en forme qui affaiblit l’or.

De plus, cet été meurtrier pour la valeur de l’or s’accompagne d’un tel désintérêt qu’il n’y a même pas d’achat d’opportunité. Une valeur qui se retrouve sur ses cours plancher devrait normalement intéresser les bons gestionnaires de patrimoine.

On accumule quand ce n’est pas cher. En fait, comme le métal jaune est réputé de ne «pas offrir de rendement», les investisseurs ont été hypnotisés par le marché des actions flamboyant, notamment du côté de Wall Street.

Des achats de stocks d’or en masse

Si les investisseurs ont boudé l’or papier, d’autres en ont bien profité pour se placer sur l’or physique et même sur l’industrie minière. Quand on dit que la bourse se désintéresse de l’or, c’est avant tout des ETF , des fonds dédiés à l’or autrement appelés «or papier».

C’est ainsi que le World Gold Council analyse dans sa note du mois d’août 2018 : «les fonds ont baissé d’environ 40 tonnes (dont 30 tonnes aux États-Unis), les investissements se concentrent sur la croissance américaine». L’or en baisse, ce sont aussi les actions des sociétés minières qui sont attaquées.

Plusieurs fonds d’investissement se sont ainsi réunis en septembre pour mettre la pression sur les compagnies. Il s’agit d’inciter le management à améliorer le rendement de cette industrie jugée souvent vieillissante et mal gérée.

La Russie gonfle ses stocks d’or

Pendant ce temps-là pourtant, des tonnes d’or changent de main et de pays. C’est ainsi que la Russie a profité de ces cours assez bas pour se délester de bons du Trésor américain et acheter beaucoup de tonnes d’or.

En une année, la Fédération de Russie a augmenté de 175 tonnes ses stocks d’or. La volonté de Poutine est bien de «dédollariser» son économie.

C’est le même credo du côté de la Chine et de l'Azerbaïdjan. Un autre pays a lui aussi voulu se défaire de l’emprise du dollar et notamment de la pression de Donald Trump sur sa monnaie, la livre turque. La Turquie a donc acheté de l’or pour soutenir son économie.

Remontée des cours de l’or, chute des actions

À la fin du mois de septembre, les investisseurs semblent décider qu’un plus haut est atteint. Les nouvelles ne sont pas plus mauvaises que les mois précédents mais ils commencent à vendre.

C’est une descente au départ lente puis qui s’accélère avec un dernier mois de l’année catastrophique pour les indices. C’est le deuxième plus mauvais mois de décembre de Wall Street depuis la création de la bourse New-Yorkaise.

On ne saura jamais s’il y a eu un effet «anniversaire de la crise des subprimes 2008». En effet, de nombreux économistes ont affirmé à l’occasion qu’une crise risquait bien de survenir dans quelques mois.

Et surtout que peu de leçons avaient été apprises en dix ans.

La valeur refuge... is back

L’or, quant à lui, prend le chemin inverse et commence une lente remontée pour, au tournant de l’année 2018, effacer les pertes de l’année entière, et même au début 2019 se retrouver au niveau du premier semestre 2017.

Les investisseurs regardent les prévisions pour l’année qui vient avec une certaine dose de pessimisme.

Le Brexit qui approche avec un risque important de no deal, les tensions en Amérique Centrale, le commerce entre les États-Unis et la Chine mais aussi, le risque de surchauffe de l’économie américaine.

Alors, avant la tempête, finalement, l’or retrouve visiblement son rôle de valeur refuge.

Un propriétaire de fonds dédié aux cryptomonnaies (Van Eck) affirme même que nombre de ses investisseurs, après une année horribilis pour les cryptos en 2018, ont choisi pour 2019 comme investissement prioritaire : l’or !

La valeur refuge est de retour.

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