Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Octobre rouge pour les marchés financiers
information fournie par Boursorama 29/10/2018 à 09:55

Le mois d'octobre a été sanglant pour les marchés financiers avec un CAC40 qui s'enfonce sous le seuil des 5000

Le mois d'octobre a été sanglant pour les marchés financiers avec un CAC40 qui s'enfonce sous le seuil des 5000

Encore une semaine de forte baisse pour les marchés européens avec un CAC 40 qui cloture largement sous le seuil des 5000 points, au plus bas depuis mai 2017.  Et pour cause, les foyers d'incertitudes se multiplient : craintes d'un ralentissement économique mondial, hausse des taux, bras de fer entre Bruxelles et Rome sur le projet de budget italien…Les risques macroéconomiques et géopolitiques commencent à se traduire dans les perspectives des entreprises, qui se retrouvent lourdement sanctionnées par les marchés .

Profit warning en série

Que ce soit dans les services informatiques, le secteur automobile, ou l'industrie, l'escalade des tensions commerciales et le risque d'un ralentissement de l'économique mondiale commencent à peser dans les perspectives des entreprises.  Dans ce contexte dominé par l'incertitude, les marchés ont lourdement sanctionné le manque de visibilité des entreprises.

Services informatiques

Dans le secteur des SSII,  Sopra Steria a par exemple perdu le quart de sa valeur plombé par un abaissement surpris des objectifs annuels. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le titre d'Atos, l'un des principaux groupes mondiaux de services informatique, a chuté de 23% le jour de la publication de ses résultats. Le profit warning de la société des services informatiques a poussé les analystes à sabrer leur objectif de cours sur le dossier. Barclays a ainsi réduit son objectif de cours de 140 euros à 85 euros. Parmi les rescapés, seul CapGemini et Altran , qui se dit confiant sur son plan d'exécution après avoir publié une croissance organique de 10,4%, retrouvaient les faveurs des marchés.

Semi-conducteurs

Le secteur des semi-conducteurs a lui aussi été chahuté. Texas Instruments et AMD ont lourdement chuté, à cause de résultats et de prévisions en deçà des attentes du marché. Même STMicroelectronics qui a pourtant dévoilé une hausse de 56,7% de son résultat net en variation annuelle et une hausse de 270 points de sa marge d'exploitation a vu son cours de bourse chuter de  10% le jour de la publication de ses résultats.

Equipementiers automobiles

Sans conteste, le secteur automobile a été parmi les plus attaqué: En cause, le discours prudent et le manque de visibilité des équipementiers automobiles.

Résultat des titres comme Valeo, Plastic Omnium, Faurecia ou même Michelin qui a pourtant dévoilé des résultats supérieurs aux attentes, ont vu leurs cours de bourse s'effondrer. Le groupe clermontois a en effet prévenu qu'il ne tablait plus que sur une croissance "légèrement positive" de ses volumes en 2018 et a révisé sa prévision de croissance du marché mondial des pneus pour les voitures de tourisme à 0,5% contre une projection précédente de +1,5%. Quant à Valeo, l'action de l'équipementier automobile perd plus de 60% de sa valeur depuis le début de l'année suite à un nouveau « warning ». Le titre se traite sur seps lus bas de 5 ans après avoir annoncé qu'il s'attendait à une « croissance de la production automobile proche de 0 % en 2018 ».

A savoir

Peu de rescapés sur le marché parisien

Sur un mois 16 valeurs sont en hausse sur le SBF120 valeurs et seulement 3 sur le CAC 40 : il s'agit de Carrefour, Orange et Sanofi.

Craintes d'un ralentissement économique mondial

Au printemps dernier, le FMI citait déjà les taxes douanières de l'administration Trump comme un risque pour la croissance économique mondiale et révisait en légère baisse sa prévision  pour 2018 et 2019 à 3,7%. Cette semaine, les PMI européens sont venus confirmer le tassement de la croissance. L'indice PMI composite de la zone Euro est en effet ressorti au plus bas depuis deux ans, à 52.7, contre 53.9 anticipé et 54.1 précédemment. Un ralentissement de la croissance qui a pesé sur la monnaie unique qui a largement enfoncé le seuil des 1,14$ à 1335$ contre le billet vert. Outre atlantique en revanche bonne nouvelle du côté de la première estimation de la croissance américaines pour le troisième trimestre.  Le PIB américain est ressorti en hausse de +3,5% en première estimation par rapport au trimestre précédent, une progression supérieure aux attentes, le consensus tablant sur une hausse de +3,3%.

Des taux à surveiller

Alors que la Fed est engagée dans un processus de resserrement de sa politique monétaire, les marchés surveillent comme le lait sur le feu le rendement des bons du Trésor américains. Bonne nouvelle puisque l'on assiste à une légère accalmie en fin de semaine avec un taux à 10 ans qui revient au contact des 3% après avoir atteint un pic à 3,2% dans la semaine.

Autre marché obligataire particulièrement scruté par les opérateurs, celui du rendement des emprunts d'Etat italiens à 10 ans. Engagé dans un bras de fer avec Bruxelles au sujet de son budget, Rome est sous le feu des projecteurs alors que plusieurs agences de notation, dont S & P Global, pourrait abaisser sa perspective, et sa notation sur la dette souveraine italienne, comme l'a déjà fait son grand concurrent Moody' s la semaine dernière. En attendant le verdict des agences, le rendement à 10 ans est repassé sous le seuil des 3,5% en fin de semaine tandis que l'écart de rendement ("spread") à dix ans entre les titres italiens et allemands est revenu autour des 300 points de base, contre un pic à près de 340 points en début de semaine. Une légère accalmie qui ne doit pas occulter le fait que l'évolution des taux sera déterminante pour les marchés  d'ici la fin de l'année. En cas d'accélération de la hausse des taux, les marchés actions risquent de ne pas apprécier...

FL (redaction@boursorama.fr)

Valeurs associées

Euronext Paris +7.57%
Euronext Paris -0.33%
Euronext Paris -0.38%
Euronext Paris -0.26%
Euronext Paris +2.41%
Euronext Paris +2.59%

15 commentaires

  • 29 octobre 10:20

    moi 80% liquide,y a pas le feu pour rerentrer


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.