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Nucléaire iranien-Pour Téhéran, l'absence de décision US complique les discussions
information fournie par Reuters 10/03/2022 à 11:00

par Parisa Hafezi

DUBAI, 10 mars (Reuters) - Les Etats-Unis n'ont pas la volonté de parvenir à un arrangement dans les discussions de Vienne (Autriche) visant à relancer l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien a estimé jeudi un haut responsable iranien en dénonçant les "propositions inacceptables" des Etats-Unis.

Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani, décisionnaire dans les discussions de Vienne dont il fait état directement au guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a estimé sur Twitter que l'absence de décision politique américaine rendait les discussions "plus compliquées à chaque heure qui passe".

Les Etats-Unis "n'ont pas la volonté de parvenir à un accord solide", a-t-il noté en ajoutant que Washington soumettait "des propositions inacceptables (tout en) insistant pour la conclusion rapide d'un accord sous de faux prétextes" mais sans détailler les demandes américaines.

De son côté, le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré jeudi que Téhéran ne cèderait sur aucune de ses lignes rouges dans le cadre des discussions.

"Le gouvernement s'est démené pour obtenir la levée des sanctions", a-t-il expliqué sur Twitter.

L'Iran souhaite également obtenir l'assurance qu'à l'avenir, aucun président des Etats-Unis ne pourra se retirer d'un accord sur le nucléaire comme l'a fait Donald Trump en 2018.

L'agence Nour News, réputée proche des gardiens de la Révolution, a précisé sur Twitter que l'Iran ne comptait pas négocier au sujet de ses capacités de défense - en particulier ses programmes pour le spatial et les missiles balistiques - ou de ses politiques dans la région.

Selon l'agence de presse semi-officielle iranienne Tasnim, qui n'identifie pas sa source, les négociateurs à Vienne tentent encore de régler quelques points cruciaux.

Après onze mois de discussions, l'accord de 2015 prévoyant une levée des sanctions internationales contre la République islamique en contrepartie d'un encadrement des activités nucléaires iraniennes était sur le point d'être remis sur les rails.

Mais la Russie a soulevé un nouvel obstacle samedi dernier en exigeant un engagement écrit des Etats-Unis à ne pas contrarier ses échanges commerciaux avec l'Iran dans le cadre des sanctions dont elle est la cible en raison de son offensive en Ukraine.

Dans le sillage de cette annonce du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, le négociateur en chef de l'Iran, Ali Bagheri Kani, est reparti à Téhéran mais il est revenu à Vienne mercredi.

Le ministre iranien des Affaires étrangères avait alors assuré que l'Iran ne laisserait pas ses intérêts être menacés par des "élements étrangers".

Les négociateurs européens (représentants de l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne) ont momentanément quitté les discussions, jugeant qu'ils avaient été aussi loin que possible et qu'il incombait désormais aux Etats-Unis et à l'Iran de parvenir à s'accorder sur les questions encore en suspens.

(Reportage bureau de Dubaï, version française Myriam Rivet, édité par)

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