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Moins de gaz russe, plus de GNL américain, la nouvelle équation d'Engie
information fournie par Investir 05/04/2022 à 09:00

(Crédits photo : Flickr - C. Falguiere )

(Crédits photo : Flickr - C. Falguiere )

L'exposition à la Russie de l'ex-GDF Suez continue d'inquiéter les investisseurs. Le président russe, Vladimir Poutine, a en effet déclaré qu'il exigeait «le paiement en roubles du gaz livré aux pays hostiles». Or 20% du gaz vendu par Engie est acheté à Gazprom. Le président d'Engie, Jean-Pierre Clamadieu, a expliqué que les contrats «prévoient un paiement en euros» et qu'il n'y a «pas de clause qui permette au vendeur de changer de devise». Acheter des roubles sur le marché des changes serait, en effet, difficile et coûteux.

Quant à la décision d'arrêter l'achat de gaz russe, «elle appartient aux gouvernements européens», a estimé le président. Déjà, le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l'Allemagne en passant sous la mer Baltique, a vu sa certification suspendue, bien que sa construction ait été achevée fin 2021. Pour Engie, le risque de perte est de 987millions d'euros, soit le financement accordé.

En prévision d'un arrêt possible des achats de gaz en Russie, Engie a étendu son contrat d'approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) avec Cheniere Energy, numéro un américain du GNL pour lui acheter une quantité plus élevée (entre 0,9 et 1,2million de tonnes par an) sur une durée portée de onze à vingt ans. Une partie de ce GNL provient pourtant du gaz de schiste…

Nucléaire en Belgique

L'objectif d'Engie reste de développer les énergies renouvelables. Le groupe va aussi devoir poursuivre plus longtemps que prévu la production d'électricité nucléaire en Belgique. Le gouvernement belge a en effet décidé de prolonger dedix ans l'exploitation de deux réacteurs, Doel4 et Tihange3, qui devaient fermer en2025. Cela nécessitera des dizaines de millions d'euros de travaux et les chantiers seront compliqués par les opérations, juste à côté, de démantèlement de Doel3 et de Tihange2, qui fermeront en octobre2022 et en février2023. Engie entend au moins obtenir des prix de vente garantis après 2025.

Le groupe pourra s'adapter, s'il doit se passer de gaz russe. Solide, le dividende procure 7 % de rendement.

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Cette analyse a été élaborée par Investir et diffusée par BOURSORAMA le 05/04/2022 à 09:00:15.

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