(AOF) - Au titre de l'année 2023/2024, le chiffre d'affaires annuel de Miliboo ressort à 43,3 millions d'euros en hausse de +2,3%, soit le niveau d'activité le plus élevé réalisé depuis la création de l'entreprise. La hausse du panier moyen a permis de compenser la baisse des volumes limitée à -3,9% dans un contexte de marché atone (-4% sur un an glissant en France par exemple). La France contribue pour 37,2 millions d'euros (+2,2% vs 2022-23) tandis que les ventes à l'international progressent de +3,4% à 6,1 millions d'euros.
La marge brute s'est fortement améliorée sur l'exercice grâce à un pilotage commercial adapté au contexte moins tendu sur les coûts d'achat et de logistiques (fret international) que sur l'exercice précédent. Elle ressort à 61,4% dépassant pour la première fois le cap des 60% depuis 2020 sur 12 mois.
Ce bon taux de marge brute s'est accompagné de la bonne maîtrise des charges opérationnelles, notamment des coûts publicitaires et marketing qui ont diminué sur la période, générant un fort levier sur les résultats.
Miliboo renoue ainsi avec un Ebitda largement positif à 3,1 millions d'euros, supérieur de 4 millions d'euros à celui réalisé en 2022-23. L'EBITDA ressort ainsi à 7,2% du chiffre d'affaires. Le résultat d'exploitation s'élève à 2,8 millions d'euros en progression de 4,3 millions d'euros.
Après prise en compte du résultat financier (-0,1 million d'euros, du résultat exceptionnel (-0,1 million d'euros) et de l'impôt (-0,2 million d'euros), Miliboo affiche un résultat net largement bénéficiaire de 2,4 millions d'euros.
Le marché de l'ameublement est toujours orienté à la baisse en ce début d'exercice (-7% en mai) dans un contexte économique incertain amplifié par la crise immobilière qui pèse sur les achats de mobiliers et la hausse des tarifs du fret international, notamment Asie-Europe.
Face ce contexte et à la baisse des volumes, le groupe reste très prudent et s'attache à piloter sa stratégie commerciale pour préserver sa marge brute tout en tenant compte de la sensibilité prix sur les volumes.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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