Michelin relève ses perspectives de cash-flow libre pour 2023

information fournie par Reuters •24/10/2023 à 19:19

Logo Michelin devant des bureaux de l'entreprise

Le fabricant français de pneumatiques Michelin a relevé mardi sa prévision de cash-flow libre avant acquisitions pour l'ensemble de l'année à plus de 2,3 milliards d'euros, contre 2,0 milliards d'euros précédemment.

Le groupe a fait état de ventes pour les neuf premiers mois de l'année en hausse de 2% à 21,2 milliards d'euros, "malgré des volumes faibles et un effet de change défavorable, grâce à l’amélioration du mix, aux activités non-pneus et au leadership de la marque", indique-t-il dans un communiqué.

Cette révision à la hausse du cash-flow libre s'explique principalement en raison de volumes plus faibles que prévu et de coûts unitaires moins élevés, a commenté le directeur financier Yves Chapot, lors d'une conférence avec les analystes.

Les analystes visaient eux un cash-flow libre pour l'ensemble de l'année à 2,28 milliards d'euros, selon un consensus compilé par la société. Michelin, qui fabrique des pneus utilisés dans l'automobile, l'aviation, et d'autres équipements, confirme viser un résultat opérationnel des secteurs à taux de change constants à 3,4 milliards d'euros d'ici la fin de l'année.Les ventes hors pneus, qui devraient représenter 20 à 30% des ventes totales de Michelin d'ici 2030, ont augmenté de 12,6% au cours de la période, tirées par les activités convoyeurs, courroies et joints, ainsi que par la croissance des offres de services aux flottes. "La demande de pneumatiques est restée soutenue sur les mois de juillet et août, avec des constructeurs poursuivant la reconstitution de leurs stocks", a dit l'entreprise.

"Le mouvement de grève observé chez plusieurs constructeurs automobiles à partir de septembre a toutefois pesé fortement sur la demande du mois, avec une baisse de 10% par rapport à l’année précédente", a-t-elle ajouté. Le conflit social dans le secteur automobile, mené par le syndicat américain United Auto Workers, a conduit plus de 34.000 employés chez Ford, General Motors et Stellantis sur les piquets de grève.

(Reportage Pierre John Felcenloben et Olivier Cherfan, version française Nathan Vifflin, édité par Kate Entringer)