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Marchés : « Les mois d'octobre sont redoutés des investisseurs » (Invesco AM)
information fournie par Boursorama 07/10/2015 à 15:29

La prudence doit être de mise sur les marchés pour le mois d'octobre, affirme Invesco AM.

La prudence doit être de mise sur les marchés pour le mois d'octobre, affirme Invesco AM.

Les marchés retrouvent des couleurs depuis plusieurs séances. Le CAC40 est revenu à 4.700 points. Mais la saison des résultats pourrait être mitigée : prudence, explique Invesco Asset management.

« Après un début d'année euphorique, de nombreux grands marchés sont revenus à zéro sur l'année, voire significativement en territoire négatif : +0,5% pour l'Europe, -6,7% pour les Etats-Unis et -10,4% pour les émergents », observe Bernard Aybran, directeur multi-gestion chez Invesco AM, en prenant les chiffres de clôture du troisième trimestre 2015.

Si les performances boursières ont été si décevantes ces derniers mois, « c'est que les difficultés semblent s'accumuler : du point de vue macro, du côté des bénéfices des sociétés et du fait du comportement des investisseurs », poursuit-il.

« En l'espace d'un trimestre, les capitalisations boursières mondiales ont perdu plus de 10.000 milliards de dollars, ce qui les ramène à 60.000 milliards, leur niveau de septembre 2013, en baisse de 15% depuis avril dernier. Pourtant, dans ce contexte, les fonds d'actions européennes et japonaises semblent avoir bénéficié de collectes significatives, à respectivement 31 et 27 milliards de dollars ». La résistance des actions européennes reste pourtant fragile, explique la société de gestion.

Etats-Unis : attention aux mauvaises surprises

On a dit et répété que l'une des principales sources d'inquiétudes des investisseurs étaient et sont toujours principalement la Chine et les émergents. Pour autant, ceci n'est pas le seul dossier sensible. « Bien loin des économies émergentes, nombre de statistiques américaines récentes pointent également vers un ralentissement de l'activité », remarque Bernard Aybran, faisant notamment référence aux indicateurs mitigés de l'industrie américaine.

« Dans ce contexte, la saison des résultats qui s'ouvrira dans les prochaines semaines aux Etats-Unis s'annonce importante (…), parce que le consensus des analystes s'attend à la première baisse, en valeur absolue, des bénéfices par action des sociétés cotées aux Etats-Unis. Cette baisse serait la conséquence logique de l'orientation des chiffres d'affaires, qui sont attendus en baisse pour le troisième trimestre consécutif ».

« A plus long terme, l'une des conséquences des sorties de capitaux des économies émergentes se matérialise sur les marchés financiers : le bilan des Banques Centrales émergentes se serait contracté sur chacun des mois du troisième trimestre. Qu'il s'agisse de défendre leur devise nationale ou de tirer les conséquences de prix du pétrole durablement plus bas, elles doivent désormais pour bon nombre d'entre elles puiser dans les actifs accumulés pendant des années, ce qui correspond d'un point de vue monétaire à une destruction de monnaie, ce que d'aucuns nomment un "resserrement quantitatif" ».

Attention aux mois d'octobre

Dans ce cadre, Invesco AM a préféré vendre une partie de ses actions européennes : « Les investissements actions ont été allégés, principalement sur les places européennes », affirme en effet la note de la société de gestion. « Si des flux sortent des actions européennes, ces flux pèseront à la baisse sur les cours. Nous allégeons donc avant que ces flux ne se matérialisent », a précisé Bernard Aybran à Boursorama.

À l'avenir, Invesco AM affiche ainsi une perspective « neutre » sur les actions européennes et américaines. Pour la société de gestion, l'Europe est « une des régions relativement moins chère », mais s'attend à « des révisions bénéficiaires à venir ». Quant aux actions américaines, la société de gestion reste perplexe devant le fait que « pour la première fois depuis 2009, les bénéfices sont attendus en baisse », comme précédemment évoqué. La société s'affiche « négative » sur les autres régions du monde, en affirmant que « le ralentissement des bénéfices se généralise. Les flux sortants s'amplifient ».

« Les mois d'octobre sont redoutés des investisseurs, et celui qui s'annonce n'y fait pas exception », termine Bernard Aybran. Jusqu'ici, aucun hic notable n'a eu lieu sur les marchés depuis le début du mois d'octobre. C'est même le rebond technique qui domine la tendance depuis plusieurs séances. Affaire à suivre.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

4 commentaires

  • 07 octobre 21:10

    Les mois d'Octobre redoutés des investisseurs ? Dans son dernier numéro, Investir dit exactement le contraire dans son Edito : "les mois d'Octobre sonnent traditionnellement l'heure du rebond, avec un hausse en moyenne de 1.9%." Ils ajoutent même : "il n'est jamais arrivé dans l'histoire de l'indice (CAC40) que le marché recule en Octobre après une baisse de l'indice en août et septembre"...


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