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Marchés : les attentes autour de la BCE commencent à devenir un sujet de tension
information fournie par Boursorama 20/10/2015 à 13:07

L'esprit des opérateurs est tourné vers la BCE, alors que le prochain discours de Mario Draghi sera très écouté et impactera inévitablement les marchés.

L'esprit des opérateurs est tourné vers la BCE, alors que le prochain discours de Mario Draghi sera très écouté et impactera inévitablement les marchés.

L'attention des opérateurs est déjà absorbée par la réunion de jeudi prochain (22 octobre) qui fait l'objet de beaucoup d'attentes. Aurel BGC revient dans une note de marché sur ce sujet.

La question est toujours la même : Mario Draghi va-t-il annoncer de nouvelles mesures jeudi prochain vis-à-vis du « quantitative easing », le fameux plan de relance de la Banque Centrale européenne ? L'incertitude demeure.

Barclays fait partie des établissements qui estiment qu'une décision devrait être prise ce jeudi au sujet d'un allongement de la durée du «quantitative easing », alors que Bank of America Merill Lynch, qui était du même avis il y a peu, a repoussé son anticipation et attend désormais une annonce pour le mois de décembre, alors que le consensus au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE ne semble pas encore établi. L'incertitude demeure, mais les attentes sont fortes.

Attentes entretenues pour jeudi prochain

« Les déclarations de plusieurs membres du comité des gouverneurs ont grandement contribué à entretenir ces attentes », résume Aurel BGC dans une note de marché.

« Des membres important du directoire de l'institution, dont Mario Draghi, répètent ainsi à l'envi que des risques pèsent sur les perspectives de croissance et sur les prix, mais aussi que la banque centrale est prête à agir "si nécessaire" », rappelle la même source.

Le courtier rappelle ainsi qu'« au début du mois de septembre, lors de la conférence de presse qui a suivi la dernière réunion en date du conseil des gouverneurs de la BCE consacrée à l'examen de la politique monétaire, Mario Draghi est apparu particulièrement pessimiste sur les perspectives d'activité et d'inflation. Mais son discours a été bien accueilli par les investisseurs parce qu'il l'a assorti d'une promesse ». Cette promesse était celle d'une possible accélération ou d'un possible allongement à venir du plan de relance actuel.

« Ewald Nowotny, gouverneur de la Banque d'Autriche a, pour sa part, estimé récemment qu'il est désormais nécessaire de prendre des mesures supplémentaires, les derniers développement montrant, selon lui, que le retour à un taux d'inflation compatible avec l'objectif de la banque centrale est hors de portée sans une telle décision », ajoute la même source.

Le consensus vis-à-vis des attentes des opérateurs en ce qui concerne la réunion de jeudi reste assez difficile à lire, mais selon le courtier : « les investisseurs tablent sur l'annonce de nouvelles mesures en accompagnement de nouvelles révisions à la baisse des perspectives de croissance et d'inflation. En l'absence de mesures nouvelles, Mario Draghi se devra de tenir un discours très accommodant, s'il ne veut pas provoquer de tensions sur les marchés actions et obligataires ni risquer de voir l'euro s'apprécier sensiblement ».

Plutôt une annonce en décembre ?

Néanmoins, d'autres éléments peuvent laisser penser que la BCE va temporiser. « Les indicateurs de la zone euro restent solides et la nouvelle baisse des prix résulte d'abord du nouveau recul des cours du pétrole », évoque Aurel BGC, expliquant ainsi que la faible inflation est en partie un phénomène extérieur à l'économie européenne, et que ce phénomène est en train de se stabiliser.

Par ailleurs, à l'opposé des déclarations de certains membres du Conseil comme Ewald Nowotny, « d'autres membres du conseil des gouverneurs ont tenu des propos plus mesurés », relève Aurel BGC. Ces derniers « estiment que le caractère nécessaire d'une réaction est encore loin d'être évident et certains ajoutent qu'aucune mesure concrète n'a jusque-là été discutée ».

Dans ce cadre, « les attentes des investisseurs et économistes [en ce qui concerne une annonce concrète de Mario Draghi] sont plus concentrées sur le mois de décembre que sur la réunion de cette semaine », affirme Aurel BGC.

Les marchés européens sont restés calmes au cours de la séance de lundi et à l'ouverture de la séance de mardi, mais les indices européens se sont orientés dans le rouge à partir de 10h. Un retour de la volatilité est attendu jeudi au moment de la conférence de presse de Mario Draghi qui débutera vers 14h.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

14 commentaires

  • 22 octobre 14:19

    Un jour ou l'autre ça se paie, les QEs c'est la dette de demain que nous laissons à nos enfants. Et puis on en fait depuis des décennies au Japon et bientôt aux USA. La preuve que ça ne marche pas !!


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