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Marché: des échanges caractérisés par une forme d'attentisme
information fournie par Zonebourse 16/09/2025 à 08:33

La Bourse de Paris est attendue sans grand changement mardi matin à la veille des décisions monétaires de la Réserve fédérale, qui devrait logiquement reprendre la voie de son assouplissement monétaire demain en réduisant ses taux pour la première fois depuis un an.

Vers 8h05, le contrat 'future' livraison fin septembre sur le CAC 40 s'adjuge dix points à 7910 points, laissant entrevoir une ouverture positive, mais sur des écarts modestes.

L'indice parisien avait terminé la première séance de la semaine sur un gain de 0,9% à 7896 points, les investisseurs ne s'étant pas particulièrement alarmé de la dégradation de la note de la dette française par Fitch, une décision qui était largement anticipée par les marchés.

Symboliquement, le CAC a désormais effacé toutes ses pertes consécutives à l'annonce, le 25 septembre, du vote de confiance décidé par François Bayrou.

Les intervenants restent cependant prudents et gardent leurs yeux tournés vers la Fed, dont le comité de politique monétaire (FOMC) entame aujourd'hui ses débats mais qui ne présentera pas ses conclusions avant la soirée de demain.

La conférence de presse de son président, Jerome Powell, sera particulièrement suivie car le marché a le sentiment que la banque centrale pourrait accélérer la cadence de ses baisses de taux d'ici à la fin de l'année au vu de l'accès de faiblesse que connaît actuellement l'emploi américain.

Mais l'anticipation de ces mesures a déjà alimenté la hausse des marchés ces dernières semaines, surtout à Wall Street, et leur officialisation formelle pourrait déclencher des prises de bénéfice, dans une situation où on achète la rumeur avant de vendre la nouvelle.

Le Nasdaq affiche une hausse de plus de 25% sur les six derniers mois, favorisé principalement par les anticipations d'initiatives de la Fed, et vient d'aligner une impressionnante série de plus hauts historiques, à l'instar du S&P 500 qui a repris 16% sur la période pour évoluer lui aussi en territoire record.

Certains professionnels commencent à s'inquiéter d'un risque de divergence entre la trajectoire stratosphérique des marchés d'actions et des signaux macro-économiques qui semblent de plus en plus moroses.

'Le S&P 500 a une valorisation élevée voire très élevée d'un point de vue historique', souligne Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.

'Si l'on prend par exemple le ratio cours/bénéfices anticipés (P/E forward), il est proche de 23, un niveau atteint seulement à deux reprises sur les 40 dernières années: lors de bulle post-Covid et avant cela, lors de la bulle Internet', poursuit-il.

'Toute correction ou consolidation serait clairement la bienvenue sur le S&P 500 ou encore le Nasdaq100 pour faire dégonfler le risque de bulle', juge le stratège.

'Pas besoin de chercher bien loin pour voir ce qui cloche', opine Henry Allen, chez Deutsche Bank.

'Ces deux dernières semaines, les chiffres économiques se sont nettement dégradés, poussant les investisseurs à anticiper des baisses de taux plus agressives', ajoute-t-il.

'Le risque géopolitique reste élevé: des drones russes ont récemment survolé la Pologne et Israël a frappé au Qatar. Parallèlement, les craintes budgétaires restent bien présentes et l'impact complet des tarifs douaniers n'a pas encore frappé. Et signe classique de panique: l'or bat des records', explique le stratège.

Dans ce contexte, l'attention des investisseurs va se reporter sur les statistiques du jour, à commencer par les ventes de détail aux Etats-Unis attendues à 14h30 qui permettront d'en savoir plus sur la conjoncture Outre-Atlantique.

En zone euro, l'indicateur d'activité ZEW pourrait montrer que le moral des investisseurs s'est encore amélioré en septembre, ravivant les espoirs d'une embellie de l'activité économique dans le bloc monétaire.

Les anticipations de resserrement monétaire continuent de provoquer un reflux des rendements des Treasuries, celui du papier à dix ans revenant en direction de 4,03% sans toutefois parvenir à enfoncer ce seuil.

En Europe, les rendements obligataires de référence se détendent eux aussi inchangés, à 2,692% pour le Bund allemand à dix ans et à 3,478% pour son équivalent français, ce qui fait que le 'spread' OAT/Bunds ne s'écarte pas en dépit de la dégradation de la France par Fitch puisqu'il se contracte même vers 79 points de base, contre 80 points vendredi.

Les cambistes optent pour l'attentisme avant la prochaine décision de la Fed. Le dollar recule de 0,1% face à l'euro, qui se hisse 1,1780, au plus haut depuis 2021.

Les cours du brut se replient, les intenses bombardements menés par l'armée israélienne sur la ville de Gaza soutenant le brut. Le Brent avance de 0,3% à 67,6 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) progresse de 0,4% à 63,5 dollars.

A New York, les 'futures' sur les principaux indices boursiers se sont retournés à la baisse dans la nuit suite à la confirmation par le Sénat de la nomination de Stephen Miran, un proche conseiller de Donald Trump, au poste de gouverneur de la Fed, une décision jugée susceptible de remettre en cause l'indépendance de la banque centrale américaine et de constituer un facteur de déstabilisation des marchés financiers.

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