(Crédits photo : Unsplash - Matthew Henry )
Depuis un an, l'inflation des actifs financiers a conduit les marchés sur des sommets. Les marchés actions portés par les plans de relance et les taux bas portent les indices sur des records. Ainsi, ces dernières semaines, le CAC 40 a allègrement dépassé le seuil symbolique des 6 500 points, ce qui constitue une première depuis septembre 2000. On peut désormais se demander si l'indice parisien dépassera son record absolu de 6 922 points. Le CAC 40 a augmenté de 70 % depuis son point bas de la crise sanitaire. Et sur les autres places boursières mondiales, la tendance est sensiblement la même. Avec des marchés au plus haut, quelle attitude les investisseurs doivent-ils adopter ? Quelles sont les règles à suivre ? Découvrez dans cet article 3 conseils pour savoir comment réagir face à cette situation.
Relever ses ordres stop
D'abord, le premier des réflexes à avoir lorsque l'on constate une augmentation nette et durable des cours, c'est de relever ses ordres stop. Cela implique évidemment d'en avoir déjà placé un mais nous vous rappelons qu'avant même de passer un ordre d'achat, vous devez généralement définir à quel niveau vous allez placer un ordre stop.
Pour rappel, l'ordre stop est un ordre de vente qui se déclenche automatiquement lorsque le seuil auquel vous l'avez fixé est atteint. Par exemple, si vous acheter une action X à 100 € et placer un stop à 85€, si le cours de l'action baisse jusqu'à atteindre les 85€, le titre sera automatiquement revendu pour limiter les pertes.
En relevant vos ordres stop, vous protégerez davantage vos gains. Par exemple, si vous avez acheté l'action X à 100 euros en plaçant au moment de l'achat un stop à 85€ mais que désormais le titre a atteint les 150€, vous avez tout intérêt à placer votre ordre stop bien plus haut, par exemple à 120€. Vous vous assurez ainsi une plus-value de 20€.
Bien sûr, il n'est pas nécessaire de relever ses ordres stop si vous avez opter pour des ordres stop suiveurs dont le seuil de déclenchement n'est pas fixe mais suit le cours du titre et clôture la position lorsque la perte atteint le pourcentage qui a été fixé.
Savoir prendre ses bénéfices
La deuxième des choses à faire en cas de marchés stratosphériques, c'est de savoir prendre ses bénéfices. Attention, tout de même, si cela peut paraître simple sur le papier ; en réalité, cela est bien plus complexe qu'il n'y paraît. Tout l'enjeu est de savoir sécuriser son capital sans pour autant effectuer une sortie prématurée qui implique un fort manque à gagner.
En effet, si vous avez opté pour de l'investissement moyen long terme via une stratégie Buy & Hold par exemple, il convient de garder vos titres en portefeuille dans la durée. Si les fondamentaux vous semblent toujours en adéquation avec le prix, mieux vaut garder ses actions. En revanche, si ses actions commencent à être fortement survalorisées et que les fondamentaux se sont dégradés (forte augmentation de l'endettement, résultats déficitaires, etc.), il peut être temps de vendre (au moins partiellement) pour prendre une partie de ses bénéfices. En cas de correction, celle-ci concernera d'abord les valeurs aux fondamentaux les moins solides.
Ne pas se précipiter pour acheter
Enfin, lorsque les marchés sont au plus haut, il est absolument essentiel de ne pas acheter pour acheter. Les marchés actions connaissent des plus hauts car les actions bénéficient des plans de relance successifs des États pour résorber la crise du Covid et parce qu'elles présentent un intérêt certain par rapport aux autres actifs financiers traditionnels que sont les liquidités et les obligations pénalisés par l'inflation et les taux faibles. Toutefois, cela ne signifie pas pour autant que ces niveaux de valorisation s'inscriront dans la durée. Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel et mieux vaut investir avec soin.
Au lieu de se précipiter, il conviendra d'examiner avec soin les ratios de solvabilité (une entreprise trop endettée ne résistera pas à une chute des cours), la capacité à générer des bénéfices dans la durée, la solidité du business model, voire même de privilégier des entreprises leaders dans leur secteur, justifiant de plusieurs dizaines d'années d'existence pour les investisseurs boursiers les plus averses au risque.
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