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LVMH, Kering, Hermès : faut-il acheter les valeurs du luxe ?
information fournie par Boursorama 25/04/2017 à 18:45

Le titre LVMH profite ce matin du projet de rachat de Christian Dior mais de façon plus générale, les valeurs du luxe se comportent bien depuis le début de l'année. (crédit : LG / Boursorama)

Le titre LVMH profite ce matin du projet de rachat de Christian Dior mais de façon plus générale, les valeurs du luxe se comportent bien depuis le début de l'année. (crédit : LG / Boursorama)

Ce matin, le titre LVMH progresse de plus de 3%, porté par un projet de rachat de sa maison mère Christian Dior Couture pour une valeur d'entreprise de 6,5 milliards d'euros.

La famille Arnault détient actuellement 74,1% du capital de la holding Christian Dior, qui possède pour sa part 41% du numéro un mondial du luxe.

En Bourse, outre cette opération, c'est tout le secteur luxe qui a retrouvé son éclat. Grâce à la hausse de ce matin, LVMH domine les progressions du CAC 40 depuis le début de l’année, à +22%.

Kering suit, non loin derrière, avec une hausse de 21%. Hermès, affecté par l'opération en cours entre LVMH et Christian Dior, recule de plus de 5% ce matin mais gagne encore 12,60% depuis janvier et l'action a même signé un plus-haut historique hier en séance, à 468,30 euros.

Jusqu'ici tout va bien...

Les ténors du secteur avaient pourtant joué la prudence lors des résultats 2016 mettant en avant un environnement difficile pour 2017 mais, force est de constater que pour l’instant tout va mieux que bien comme l’a récemment prouvé LVMH en dévoilant un chiffre d’affaires en croissance organique de 13% au premier trimestre. Une performance qui a impressionné la communauté financière.

Quand la Chine se réveille

Visible dès le troisième trimestre 2016, le rebond du secteur tient à un pays et ses habitants : la Chine. Non seulement les mesures anti-corruption en vigueur depuis trois ans ont commencé à se relâcher, relançant l’appétit pour les sacs made in France mais, en plus, le touriste chinois a repris ses valises… et ses emplettes en Asie et en Europe.

Ce redémarrage fait du bien et pour cause. Selon une étude de décembre 2016 du cabinet Bain, le consommateur chinois représente désormais un tiers du marché du luxe mais, en 2016, sa part a reculé pour la première fois en dix ans, passant de 31 à 30%. Et le cabinet tablait alors sur une progression de 1 à 2% du marché du luxe cette année, avant une croissance annuelle moyenne de 3 à 4% de 2017 à 2020.

Ces prévisions pourraient bien avoir été trop conservatrices même si, sur le moyen terme, il restait restait plutôt optimiste estimant que l'essor de la classe moyenne en Chine allait continuer de porter la croissance du secteur tout comme le regain de confiance des consommateurs dans les marchés matures.

Un secteur cher... comme le reste du marché

Est-il encore temps de se placer sur le secteur en Bourse ? Pour Léopold Authié, analyste chez Oddo, « les groupes de luxe bénéficient d’une base de comparaison favorable au premier semestre, alors que l’année dernière avait été marquée par les attentats et la baisse du tourisme mais il faudra surveiller si les rythmes de croissance sont tenables sur la seconde partie de l’année. De plus, la tenue d’élections en Chine à l’automne pourrait changer la donne».

Certains sont beaucoup plus catégoriques dont cet analyste pour qui, «aujourd’hui l’essentiel du rattrapage du secteur semble effectué. Il a comblé la forte décote qu’il affichait il y a encore six mois par rapport à des valeurs de consommation courante comme L’Oréal».

Cher… mais toujours attrayant

Trop chères donc, les valeurs du luxe aujourd’hui ? «Bien sûr qu’elles sont chères, affirme Léopold Authié, mais tout le marché est cher en ce moment. Cependant, quand on regarde les profils de croissance à trois ans, les acteurs du luxe restent attrayants. C’est un secteur désormais très diversifié et très internationalisé qui offre un côté défensif dans le contexte actuel. Les grands groupes comme LVMH ou Kering ont fait un travail en profondeur sur leur offre et leur positionnement avec le recrutement de nouveaux designers ou encore l’élargissement de leur gamme de prix. Les années à venir marquent le retour à une nouvelle normalité avec un marché global attendu en croissance de 5%.»

«Investir dans des grandes valeurs avec un horizon de placement de deux ou trois ans fait sens, renchérit un analyste. Mais sur un horizon de plus court terme, peut-être vaut-il mieux s’intéresser à des acteurs de plus petite taille comme Moncler qui affiche une belle histoire de croissance, Tod’s ou Hugo Boss qui sont en phase de redémarrage ou encore Ferragamo pour la dimension spéculative.»

Quoiqu’il en soit l’accro au luxe en Bourse peut commencer à saliver devant les vitrines italiennes. Plusieurs griffes prestigieuses comme Versace ou Valentino sont dans les starting-blocks pour une introduction sur les marchés d’ici l’an prochain. Chaque dossier devra être pris au cas par cas mais il y a peut-être de belles affaires à faire...

Laurent Grassin (redaction@Boursorama.fr)

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