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Les portefeuilles de Roland Laskine : Recentrage des portefeuilles les plus défensifs sur les valeurs de croissance
information fournie par OBJECTIF RENDEMENT 05/08/2022 à 13:44

Les hausses de cours acquises en juillet des deux côtés de l'Atlantique ne semblent pas être remises en cause en ce début du mois d'août. Les marchés sont plus hésitants, mais, contrairement à toutes les attentes, les investisseurs commencent à voir d'un assez bon œil la perspective d'un ralentissement de l'activité. Même le mot de récession ne fait plus peur, étant entendu que le mouvement attendu est envisagé de courte durée. Les fameux indices PMI qui rendent compte de l'activité manufacturière sont en effet en train de passer sous le seuil technique de 50 points, marquant un signal de contraction de la croissance dans la plupart des régions du monde. En juillet, celui-ci est tombé à 47,7 points aux Etats-Unis, à 49,8 points dans la zone euro et à 49 en Chine.

Cette bienveillance à l'égard de la dégradation des perspectives d'activité économique peut paraître paradoxale dans la mesure où elle est synonyme de moindre croissance ; Donc de risques de dégradation des bénéfices des entreprises, sur lesquels reposent les niveaux de valorisation des actions. En réalité, les investisseurs jouent une fois de plus « au billard à trois bandes ». Le premier niveau de raisonnement consiste à penser que si les signes de ralentissement sont bien réels, ces chiffres n'indiquent pas une entrée de ces différentes régions en récession qui ne sera avérée qu'à partir de deux trimestres consécutifs de recul de l'activité. Nous en sommes encore loin ! Les opérateurs qui redoutent par-dessus tout un fort resserrement des politiques monétaires de la part des banques centrales, voient surtout dans ces signes de ralentissement les prémices d'un recul des tensions inflationnistes qui pourraient inciter les autorités monétaires à ralentir le rythme de la hausse des taux directeurs. De nombreux analystes s'attendent désormais à une pause dans les tours de vis monétaires de la Fed dans le courant du deuxième trimestre de 2023.

laskine

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Même si elle peut paraître lointaine, cette prévision constitue un élément essentiel du soutien des marchés. Depuis le début des années 2000 les détenteurs de capitaux ont parfaitement intégré le fait qu'on ne joue jamais contre la Fed, c'est le fameux « nerver fight the Fed ». Lorsque les taux directeurs sont orientés à la hausse et que la liquidité se rarifie, il devient très difficile de gagner de l'argent en Bourse. A l'opposé, le simple fait que les marchés anticipent une politique monétaire moins agressive, dans un contexte d'inflation plus modérée, suffit à restaurer la confiance. Surtout en période de publication des résultats semestriels montrant, qu'en dépit de la dégradation des conditions d'exploitation, les entreprises parviennent malgré tout à bien tirer leur épingle du jeu.

Notre stratégie d'investissement et les derniers arbitrages de la semaine. Ce retour à la confiance reste cependant fragile. Il ne permet pas de renouer avec une stratégie d'investissement totalement « décomplexée » autorisant d'investir 100% de l'actif sur les marchés. Nous avons cependant pris acte du retour en grâce des valeurs de croissance au détriment des valeurs dites « value » plus sensibles à la conjoncture. Les portefeuilles ont donc été aménagés en conséquence. Nos trois sélections les moins agressives (Défensive, ISR/PEA et Monde) ne réussissent pas à capter la totalité du fort rebond des indices sur le court terme, mais elles parviennent toujours à préserver le capital sur un an, avec des performances meilleures que leurs indices de référence respectifs (voir les graphiques ci-contre).

laskine

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Les principaux arbitrages ont porté cette semaine sur la sélection Défensive, avec un renforcement des positions sur nos plus belles valeurs de croissance, comme Hermès International, LVMH et L'Oréal. L'exposition a été par ailleurs renforcée sur BNP Paribas qui a publié des semestriels solides. Nous avons aussi acquis 300 actions Dassault Systèmes. Il s'agit d'un retour en portefeuille sur ce titre qui avait été vendu en janvier 2022. Nous avons en parallèle pris nos bénéfices sur Publicis et coupé les positions sur Eurofins Scientic et Leonardo. Pas de changement significatif dans le portefeuille ISRT/PEA qui continue de très bien se comporter.

Dans la sélection Monde, composée d'ETF diversifiés tous éligibles au PEA, nous avons liquidé, cette semaine, la position prise du l'ETF Lyxor PEA Chine qui n'a pas décollé comme nous l'espérions. Les indices chinois ont au contraire accentué leur repli au cours des 30 dernières séances de Bourse. La performance du portefeuille est essentiellement portée par le tracker Amundi ETF PEA Nasdaq 100 qui reste la première position du portefeuille.

Nous sommes en revanche toujours à la peine sur notre portefeuille Offensif très orienté vers les valeurs pétrolières et les producteurs de matières premières. Deux secteurs d'activité qui se sont très nettement retournés à la fin juin. Nous avons jusqu'à présent maintenu l'ensemble des positions, mais la sous-performance de ce portefeuille (-7,59% sur les trois derniers mois) par rapport au CAC 40 (+2,28%) va nous conduire à commencer à réorienter vers d'autres secteurs une partie des positions les plus agressives tournées vers le marché pétrolier et les produits de base.

Bonne lecture et bon week-end à tous,

Roland Laskine

1 commentaire

  • 24 septembre 16:05

    BonjourOU trouver le détails des différents portefeuilles de Roland Laskine??


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