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Les conservateurs en tête en Iran
information fournie par Reuters 22/02/2020 à 15:21

 (.)
    DUBAI, 22 février (Reuters) - Les candidats affiliés aux
gardiens de la Révolution semblaient en passe de remporter les
élections législatives en Iran où les premiers résultats
préliminaires donnent le camp conservateur nettement devant.
    Un décompte établi par l'agence Reuters montre que les
radicaux ont obtenu 178 des 290 sièges de députés qui étaient
remis en jeu vendredi, contre 43 pour les indépendants et 17
pour les modérés.
    A Téhéran, la capitale, le ministère de l'Intérieur a
annoncé qu'une liste de candidats affiliés aux gardiens de la
Révolution était en tête.
    Dans certaines circonscriptions, où les candidats n'auront
pas obtenu au moins 20% des suffrages, un second tour aura lieu,
en avril prochain.
    Aucun chiffre officiel n'a pour l'instant été communiqué sur
le taux de participation.
    Un porte-parole du conseil des gardiens, Abbasali Kadkhodai,
a prédit qu'il serait de l'ordre de 50% des inscrits. En 2016,
62% des inscrits avaient participé aux précédentes législatives;
ils étaient 66% en 2012.
    Les Iraniens étaient appelés aux urnes vendredi pour des
législatives considérées comme favorables au camp conservateur,
deux ans après le rétablissement des sanctions américaines et
quelques semaines après la catastrophe de l'avion d'Ukrainian
Airlines abattu "par erreur" par les gardiens de la Révolution. 
    La perspective d'une victoire du camp conservateur s'est
encore renforcée dans les jours précédant le scrutin avec
l'invalidation de près de 50% de candidatures du camp
réformateur et modéré.
    Les pouvoirs du Majlis, le Parlement, sont limités mais un
bon score de la frange la plus dure du régime signerait la fin
de la politique pragmatique menée ces dernières années par le
président Hassan Rohani, qui a permis la signature en 2015 de
l'accord international sur le programme nucléaire de la
République islamique.
    Cet accord, qualifié d'historique, a volé en éclats en 2018
lorsque Donald Trump a décidé d'en retirer les Etats-Unis et de
rétablir, puis d'alourdir, les sanctions économiques levées
après son entrée en vigueur, ce qui a mis fin aux espoirs
d'amélioration des conditions de vie des Iraniens.   
    Pire, les mesures d'austérité prises à la suite du
revirement américain, et l'annonce d'une hausse du prix de
l'essence ont provoqué l'automne dernier d'importantes
manifestations, dont la répression a fait plus de 300 morts
selon Amnesty International.
    Aux difficultés économiques s'ajoutent les menaces de
conflit ouvert avec les Etats-Unis, qui se sont cristallisées le
3 janvier dernier lorsque le général Qassem Soleimani,
commandant de la force Al Qods, unité d'élite des gardiens de la
Révolution, a été tué à Bagdad par un drone américain.
    "Chaque vote déposé dans les urnes sera un missile au coeur
de l'Amérique", déclarait vendredi Amirali Hajizadeh, chef de
l'unité aérospatiale des gardiens de la Révolution.

 (Parisa Hafezi et Babak Dehghanpisheh
version française Arthur Connan, Jean-Philippe Lefief et
Henri-Pierre André)
 

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