( AFP / ABDESSLAM MIRDASS )
Le groupe Crédit Agricole a publié jeudi un bénéfice net en hausse de 11,4% au troisième trimestre, à 2,32 milliards d'euros, soutenu par l'activité de ses caisses régionales et la revalorisation de sa participation dans la banque italienne cotée Banco BPM.
"Ce troisième trimestre est un bon cru (...) pour le groupe, l'activité a été très soutenue dans l'ensemble de nos métiers", a salué lors d'une visioconférence de presse Olivier Gavalda, directeur général de l'entité cotée du groupe, Crédit Agricole SA (Casa).
Les caisses régionales, dont la marge s'améliore et les provisions pour risques d'impayés sont quasi stables, voient leur activité repartir avec 23,4% de crédits immobiliers en plus sur un an.
Leurs contributions au résultat du groupe augmentent dans les mêmes proportions entre juillet et septembre, à 451 millions d'euros.
Le pôle "grandes clientèles", logé au sein de l'entité cotée Crédit Agricole SA et s'adressant aux grandes entreprises, a également vu son résultat net croître sur un an de 19,6%, à 622 millions d'euros, aidé par une bonne tenue des marchés et par un coup de pouce de l'activité de conservation de titres.
Le Crédit Agricole détient depuis juillet 100% de sa filiale Caceis, spécialisée dans ce métier, après en avoir racheté 30,5% à la banque espagnole Santander.
Les titres de la banque italienne Banco BPM, détenue à hauteur de 19,9% par le Crédit Agricole, se sont par ailleurs appréciés sur la période, gonflant le bénéfice net de la banque de près de 250 millions d'euros.
Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires dans le secteur, ressort quant à lui en hausse de 5,6% sur un an au troisième trimestre, à 9,73 milliards d'euros.
Le Crédit Agricole n'a cependant pas pu compter le trimestre dernier sur le concours de son deuxième réseau d'agences, le LCL, dont le bénéfice net a diminué de 17,3% sur un an.
En gestion de fortune, la banque a été freinée par les coûts d'intégration de la banque belge Degroof Petercam, acquise en plusieurs tranches depuis l'été 2023.
Interrogé sur les turbulences politiques et la dégradation de la note de la dette française, M. Gavalda a écarté tout impact à court terme mais envisage d'éventuelles conséquences dans un second temps, en termes "d'attractivité, notamment des investisseurs étrangers ou des entrepreneurs français qui pourraient avoir une volonté de déplacer leurs investissements ailleurs".
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