
Trader sur le parquet du New York Stock Exchange (NYSE) le 3 septembre 2025. ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SPENCER PLATT )
Les Bourses mondiales vont majoritairement de l'avant mercredi, portées par le secteur technologique après une décision judiciaire aux Etats-Unis favorable à Alphabet, maison mère de Google, qui a échappé à l'obligation de se séparer de son navigateur Chrome.
En Europe, Paris a pris 0,86%, Francfort 0,46% et Londres 0,67%. Milan a gagné 0,14%.
A Wall Street, vers 16H00 GMT, l'indice Nasdaq prenait 0,88% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,32%. Le Dow Jones reculait légèrement (-0,35%).
"L'une des principales inquiétudes des investisseurs sur le secteur technologique, à savoir que ces entreprises puissent être démantelées pour abus de position dominante, vient de tomber", a expliqué à l'AFP Vincent Juvyns, stratégiste à ING.
Google a échappé mardi à l'obligation de se séparer de son navigateur web Chrome, pourtant réclamée par le gouvernement américain, selon la décision judicaire d'un tribunal de Washington intervenue mardi soir.
Cette décision historique est la suite d'une précédente, rendue en août 2024, qui avait reconnu Google coupable d'avoir maintenu illégalement son monopole dans la recherche en ligne grâce à des accords de distribution exclusive à plusieurs milliards de dollars par an.
Mais la peine était encore attendue jusqu'à ce jour.
Cette issue est "globalement favorable à Google car le tribunal a rejeté les mesures correctives les plus sévères proposées par le ministère américain de la Justice", à savoir le démantèlement, ont souligné les analystes de Wedbush.
Résultat: Alphabet bondissait de 8,48% à 229,23 dollars, à Wall Street.
Apple grimpait aussi (+2,80% à 236,04 dollars), car le tribunal a aussi estimé qu'une interdiction des accords entre Google et les fabricants de téléphones n'était pas souhaitable.
En Europe, les entreprises technologiques ont aussi bondi, à l'image du spécialiste du logiciel français Capgemini (+3,05%) ou l'allemand SAP (+1,80%) à Francfort.
Autre source d'optimisme pour les marchés: le rapport sur l'emploi "Jolts" pour le mois de juillet, qui recense le nombre d'emplois vacants aux Etats-Unis, ressorti plus faible qu'attendu par les analystes, selon des chiffres publiés mercredi.
Cela "donne un nouvel argument pour une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed)", ce qui est favorable aux actions, relève Vincent Juvyns.
Un marché du travail moins solide pourrait en effet traduire une activité économique plus faible, ce qui donnerait davantage de raisons à la banque centrale américaine de baisser ses taux pour la soutenir.
Détente prudente sur les taux de long terme
Les taux d'intérêt à long terme en Europe et aux Etats-Unis se détendaient mercredi, après avoir grimpé la veille en raison des inquiétudes des investisseurs sur la trajectoire budgétaire et fiscale de plusieurs pays.

Traders à la Bourse de New York le 3 septembre 2025. ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SPENCER PLATT )
Après avoir atteint des sommets, le taux d'emprunt américain à long terme, à échéance trente ans, atteignait 4,90%, contre 4,97% mardi soir.
En Europe, son équivalent allemand, référence en Europe, était à 3,35%, contre 3,40% la veille. Le français était à 4,45%, contre 4,50% la veille.
Mais "les investisseurs conservent leurs craintes sur les dépenses publiques des Etats", tempère Vincent Juvyns.
Le dollar recule, l'or à des sommets
Sur le marché des devises, le dollar reculait (-0,29%) face à l'euro, à 1,1674 dollar, après avoir grimpé la veille en jouant son rôle traditionnel de valeur refuge face aux incertitudes, qu'elle avait quelque peu perdu ces derniers mois en raison de la politique de Donald Trump.
Autre valeur refuge, l'or poursuivait sa course aux records, atteignant 3.563 dollars l'once vers 15H40 GMT.
Les cours du pétrole reculaient mercredi: vers 15H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 2,37% à 67,50 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, tombait de 2,68% à 63,83 dollars.
"Les anticipations d’un excédent" d'offre de pétrole plombent les prix, estime John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.
Derichebourg dévisse
Le spécialiste du recyclage a révisé à la baisse baisse ses objectifs annuels de rentabilité opérationnelle en raison notamment de la hausse des droits de douane aux Etats-Unis, et dit prévoir une chute de son chiffre d'affaires sur un an, selon un communiqué publié mardi soir.
A Paris, le titre Derichebourg a chuté de 10,41% à 5,25 euros.
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