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Les acquéreurs stratégiques prennent leur revanche sur les fonds
information fournie par Newsmanagers 02/09/2022 à 10:15

(NEWSManagers.com) - Mais où sont donc passés les fonds de private equity ? Après avoir enregistré une activité intense au cours du premier semestre, avec 155 LBO répertoriés par le site Capital Finance, le marché français du non-coté est en train de changer de paradigme. Le nombre d’entreprises mises en vente est en train de chuter sous l’effet de la dégradation des conditions économiques et de la remontée des taux d’intérêt. En parallèle, l’appétit des fonds semble avoir baissé.

Au cours des deux derniers mois, une dizaine d’ETI françaises en vente ont fini par être rachetées par des industriels, alors même que ces dernières étaient détenues par des gérants du non-coté. « Lorsqu’une entreprise est détenue par un fonds, celle-ci est régulièrement revendue à un autre gérant. Cette industrie a l’habitude de s’auto-alimenter, même si les sorties en Bourse et les cessions auprès d’industriels font partie des voies possibles », souligne un avocat d’affaires.

Arkopharma, Orolia, Exxelia, Tractel…

Cet été, le processus de vente de groupe pharmaceutique Arkopharma, piloté par Rothschild & Co et révélé par L’Agefi en avril, a fini par aboutir à des négociations exclusives entre Montagu Private Equity et l’allemand Dermapharm. Plusieurs fonds avaient pourtant regardé le dossier, à commencer par Bridgepoint. Même son de cloche du côté de la pépite tricolore Orolia, dont l’acquisition a été récemment finalisée par Safran pour plus de 400 millions d’euros auprès d’Eurazeo. L’enchère organisée par Rothschild & Co et Evercore avait beau avoir impliqué nombre de gérants de private equity, tels que Astorg, Wendel, Hexagon et True Wind Capital.

Toujours dans l’univers de la technologie de pointe, IK Partners a récemment cédé le contrôle du fabricant de composants passifs complexes Exxelia à l’américain Heico, coté sur le Nyse. Là encore, Rothschild & Co était à la manœuvre, avec à la clé une offre valorisant l’ETI française 453 millions d’euros, soit légèrement plus que la proposition avortée de sixième LBO faite par HLD il y a deux ans.

Dans le portefeuille de Cinven depuis 2015, le fabricant français de matériel d’élévation et de protection anti-chute Tractel est tombé dans l’escarcelle d’Alimak, une entreprise suédoise spécialisée dans les solutions d’accès vertical pour le bâtiment et l’industrie. Cotée à Stockholm, cette dernière a accepté de mettre sur la table 500 millions d’euros pour faire la différence avec les autres candidats. Enfin, l’été a aussi été propice à la revente du fabricant d’équipements industriels Linxis, grâce à l’intermédiation de Lazard et de Jefferies. IK Partners est ainsi entré en « exclu » avec l’américain Hillenbrand, pour un prix de 572 millions d’euros.

Plus tôt dans l’année, ce fut aussi le cas de la pépite de la défense iXblue (rachetée par Groupe Gorgé pour 410 millions d’euros) ou bien encore du chimiste Chryso (absorbé par Saint-Gobain pour plus d’un milliard d’euros). « Sur la plupart de ces dossiers, les écarts de prix entre les industriels et les fonds ont été impressionnants », remarque un banquier d’affaires. Le manque de visibilité sur les rentabilités normatives plombe la motivation des spécialistes du private equity. La rentrée va donc être scrutée de près, dans l’espoir d’une détente des conditions de financement. Mais le sujet de l’inflation galopante reste, lui, bien présent.

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