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Les 50 plus gros CIF français concentrent 47 % du chiffre d'affaires total
information fournie par Newsmanagers 02/01/2019 à 14:45

(NEWSManagers.com) -

Dans le cadre de son suivi des conseillers en investissements financiers (CIF), l' Autorité des marchés financiers (AMF) collecte, depuis 4 ans, des informations quantitatives et qualitatives sur leur activité et réalise une synthèse des données ainsi recueillies. La synthèse pour 2017 montre encore une très forte concentration du secteur puisque les 50 plus gros CIF sur les 4.641 déclarés concentrent 47% du chiffre d' affaires total alors que les 500 CIF suivants se partagent à peine 27% du marché.

Le rapport fait aussi apparaître une stabilité du chiffre d' affaires total déclaré par les CIF par rapport à 2016, qui s' élève ainsi à 2,6 milliards d' euros pour 2017, dont 27%, 718 millions d'euros, au titre des activités relevant spécifiquement du conseil en investissements financiers (CA CIF). La stabilité s'explique par la hausse du niveau d' activité des acteurs en place (+283 millions d'euros) et l' arrivée de nouveaux acteurs (+46 millions d'euros), qui ont compensé la sortie du statut de CIF de conseillers en haut de bilan (-332 millions d'euros).

En 2017, le chiffre d'affaires moyen pour un CIF s'établissait à 571.000 euros, et le médian à 145.000.

Rappelons que toute entité CIF doit adhérer à une association professionnelle agréée par l'AMF. Cette association est chargée de la représentation collective et de la défense des droits et intérêts de ses membres ainsi que de missions de suivi et de régulation de ces acteurs. En 2017, c'est une nouvelle fois l'Anacofi qui se taille la part du lion en termes de chiffre d'affaires, puisque les adhérents de l'association concentrent 61 % du chiffre d'affaires global et 62 % du CA CIF. Suivent la CNCGP avec 20 % du chiffres d'affaires global et 17 % du CA CIF et la CNCIF avec 13 % du chiffre d'affaires global et 13 % du CA CIF.

À noter que les effectifs déclarés par les cabinets sont en légère baisse par rapport à l' exercice précédent. Ils s' élèvent à 15.263 personnes (-697 personnes) compte tenu du départ d' acteurs significatifs du conseil en haut de bilan et en l' absence de nouveaux entrants significatifs au sein du statut de CIF. L' effectif moyen par cabinet est lui stable à 3,3 personnes par cabinet (3,4 en 2016). Parmi ces effectifs, le nombre de dirigeants et de " salariés CIF " s' élève à 6.768 personnes (6.840 en 2016). Pour rappel, ces derniers sont soumis à des conditions d' accès à la profession ainsi qu' une obligation de formation continue sur la réglementation CIF. A compter de 2020, ces personnes seront également tenues de justifier de connaissances minimales (" certification AMF " ) en vue de pouvoir continuer à fournir le service de conseil en investissement.

Les rétrocessions restent majoritaires chez les CGP

En fonction de l' activité globale exercée, les cabinets ont déclaré à l' AMF à quelle famille de métiers ils considéraient appartenir suivant que leur activité principale est le conseil en gestion de patrimoine ou le conseil à destination des investisseurs institutionnels et des sociétés de gestion. Sans surprise, en 2017, comme lors des exercices précédents, la grande majorité des cabinets, soit 4.295 cabinets, se sont déclarés en tant que fournisseurs de conseil en gestion de patrimoine (" CIF CGP " ).

La rémunération de ces derniers est constituée de rétrocessions de droits d' entrée et de frais de gestion annuels qui représentent respectivement 61% et 27 % du CA CIF total déclaré, le solde étant constitué d' honoraires facturés aux clients. Par ailleurs, les acteurs ont déclaré au total une collecte de 7,9 milliards d'euros et un encours suivi à la clôture de l' exercice 2017 de 43 milliards. Ainsi, à partir de ces données, les taux de rétrocessions moyens reconstitués s' élèvent pour les droits d' entrée à 4,00% et les frais de gestion à 0,34% (respectivement 3,08% et 0,51% l' exercice précédent).

Concernant leur activité, 1.078 cabinets de CGP, soit 25 % du total, ont indiqué appartenir à un réseau ou un groupement. Ils sont également 93 % à déclarer disposer d' autres statuts soit : intermédiaire en assurance (IAS), intermédiaire en opérations de banque et service de paiement (IOBSP), statuts enregistrés à l' Orias ou disposer de la carte de transaction immobilière (carte T).

Côté offre de produits et de services, les CGP ont mentionné :

- disposer en moyenne de 7 partenariats avec des fournisseurs d' instruments financiers et avoir conseillé en moyenne sur l' exercice 11,9 instruments financiers différents (le conseil sur investissement financier représentait 60 % de l'activité des CGP en 2017),

- disposer en moyenne de 2,3 partenariats avec des fournisseurs de services d' investissements et avoir conseillé en moyenne sur l' exercice 2,4 services d' investissements différents (le conseil sur services d' investissements représentait 19 % de l'activité des CGP en 2017),

- disposer en moyenne de 1,6 partenariat avec des fournisseurs " d' autres placements financiers " (c' est-à-dire autres que des instruments financiers) et avoir conseillé en moyenne sur l' exercice 2,5 " autres placements financiers " différents (le conseil sur les " autres produits de placements" représentait 21 % de l'activité des CGP en 2017).

Les CIF dédiés aux institutionnels et aux SGP gagnent du terrain

Dernier point intéressant du rapport de l'AMF, la montée en puissance des CIF spécialisés dans le conseil aux institutionnels et aux sociétés de gestions. Ils sont ainsi 267 acteurs à s'être déclarés comme tel auprès du régulateur contre 179 lors de l' exercice précédent. Leur chiffre d'affaires s'est établi en 2017 à plus de 634 millions d'euros, soit +51 % en un an (+214 millions d'euros). Une progression qui s'explique par la hausse de l'activité des acteurs en place (+186 millions d'euros) et à l' arrivée au sein de cette famille de nouveaux acteurs (+41 millions d'euros).

À l'inverse des CGP, ces CIF présentent une structure de rémunération où les honoraires sont majoritaires (62%) par rapport aux rétrocessions de commissions (38%). Près de la moitié des acteurs (123) déclarent même ne percevoir que des honoraires.

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