Roberto Cingolani, PDG de Leonardo ( AFP / JUSTIN TALLIS )
Le géant italien de l'aéronautique et de la défense Leonardo a vu son bénéfice net bondir sur les neuf premiers mois de l'année et a enregistré une nette hausse de ses commandes dans un contexte de fortes tensions géopolitiques dans le monde.
Les nouvelles commandes de Leonardo ont grimpé de 11,1% à 14,7 milliards d'euros, tirées par sa branche électronique pour la défense et la sécurité ainsi que les hélicoptères, selon les comptes publiés jeudi.
Le portefeuille de commandes a atteint 43,6 milliards d'euros, garantissant à Leonardo l'équivalent de plus de deux ans et demi de production.
Le bénéfice net a augmenté de 142,5% à 730 millions d'euros sur neuf mois, grâce notamment à la consolidation dans les comptes de Leonardo de sa coentreprise Telespazio, dont il détient les deux tiers, le reste appartenant au français Thales.
Ces résultats ont été bien accueillis à la Bourse de Milan, où le titre gagnait 4,28% à 24,35 euros à la clôture.
Au troisième trimestre, le bénéfice net a presque doublé, à 175 millions d'euros, supérieur au consensus des analystes de Factset qui tablaient sur 91 millions.
Le groupe a confirmé ses objectifs pour l'année en cours, dont des commandes de 19,5 milliards d'euros, un chiffre d'affaires de 16,8 milliards et un bénéfice opérationnel (Ebita) de 1,4 milliard d'euros.
L'Ebita a grimpé de 18,9% à 766 millions d'euros sur neuf mois.
Le chiffre d'affaires s'est accru de 17,6% à 12 milliards d'euros sur neuf mois, grâce à la bonne tenue de la branche électronique pour la défense et la sécurité ainsi qu'aux ventes d'hélicoptères.
Le plan industriel 2024-2028 prévoit une croissance annuelle du chiffre d'affaires de 6% pour atteindre 21,3 milliards d'euros en 2028.
Depuis son arrivée en 2023 aux commandes du groupe détenu à 30,2% par l'Etat italien, le PDG Roberto Cingolani s'est employé à explorer des alliances entre les groupes de défense européens pour faire face aux concurrents aux Etats-Unis et en Chine.
Leonardo et un autre géant du secteur d'armement, le groupe allemand Rheinmetall, ont scellé ainsi à la mi-octobre une coentreprise, qui vise à fournir à l'armée italienne des chars d’assaut et des véhicules de combat d’infanterie.
Ce nouveau champion européen de l'armement terrestre pourra compter sur des contrats de fourniture à l'armée italienne d'une valeur d'environ 23 milliards d'euros sur la période 2027-2040, selon les estimations de M. Cingolani.
Une plateforme commune visant à fournir des futurs chars ou véhicules de combat à des clients ailleurs en Europe pourrait en outre à terme générer 50 milliards d'euros, a-t-il indiqué jeudi lors de la présentation des comptes.
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