Le retour de la volatilité pousse les particuliers vers la gestion active

information fournie par Newsmanagers •10/12/2018 à 18:45

(NEWSManagers.com) -

Natixis Investment Managers a publié les résultats de son étude mondiale annuelle menée auprès de 9 100 investisseurs particuliers natifs de 25 pays d'Asie, d'Europe (dont 400 en France), des Amériques et du Moyen-Orient. Des résultats qui montrent que la majorité des investisseurs mondiaux craignent que la volatilité des marchés ne nuise à l' atteinte de leurs objectifs d' investissement, les poussant à adopter une approche plus défensive en matière de construction de portefeuille. Ils mettent ainsi davantage l' accent sur le risque, sans pour autant renoncer au rendement. Ils semblent également privilégier la gestion active, mais se font encore de fausses idées sur la gestion passive. Enfin, la majorité des interrogés souhaitent donner du sens à leur épargne et intégrer les critères ESG à leurs investissements.

Selon l' enquête mondiale 2018, plus de la moitié des investisseurs individuels français (55 %) estiment que la volatilité des marchés nuit à l' atteinte de leurs objectifs de d' investissement. Dans ce contexte, les 82,3% des investisseurs français (85 % au niveau mondial) adoptent une approche plus prudente, accordant une importance primordiale à la sécurité de leurs actifs, sans pour autant renoncer à leurs attentes de rendement.

volatilité

" La volatilité observée au cours de l'année a favorisé une approche plus défensive, les investisseurs rééquilibrant leurs portefeuilles pour s' adapter au ralentissement des marchés. De nombreux facteurs rentrent en compte : la gestion du risque, des attentes de rendement plus élevées et le désir d'intégrer les facteurs ESG dans leurs investissements. Saisir les meilleures opportunités, celles qui permettent de concilier gestion du risque et génération d'alpha, requiert une vision à long terme et une approche résolument active de l'investissement."

Interrogés sur la performance annuelle moyenne attendue en 2018, les investisseurs ont mis le curseur à 9,8 %, bien supérieure à celle de l'inflation. Par ailleurs, ces derniers reconnaissent globalement la nécessité de regarder au-delà des soubresauts actuels du marché, une majorité écrasante (87%) soulignant l'importance des rendements à long terme par rapport aux objectifs à court terme. Ils sont cependant 74 % à déclarer " qu'il est tout de même important de tirer profit des mouvements à court terme du marché" , explique Jean-François Baralon, directeur distribution de Natixis Investment Managers France, Suisse romande et Monaco.

Cap sur la gestion active

" Tous ces résultats suggèrent que les investisseurs semblent prédisposés à privilégier des stratégies actives. Néanmoins, l' étude révèle que les frais de gestion étant aussi un point de mire, ils se font encore quelques fausses idées concernant la gestion passive" , précise Natixis IM dans un communiqué.

Aujourd'hui, 68,4% des investisseurs mondiaux (79,8% des Français) estiment vivre dans un monde moins sûr qu' il y a 10 ans, ils sont largement majoritaires (71,5% à l' échelle mondiale, 63,5% parmi les Français) à vouloir privilégier une gestion active plutôt que passive. Un phénomène déjà souligné par les dernières études de Natixis Investment Managers auprès des sélectionneurs de fonds professionnels, des institutionnels et des conseillers financiers.

Cependant, si près des deux tiers (64 %) des investisseurs affirment en effet connaître la différence entre l'investissement actif et passif, l'étude montre que la connaissance de la gestion passive, notamment en terme de risque, est encore approximative.

" Les résultats de notre enquête révèlent que les investisseurs ont tendance à extrapoler des avantages beaucoup plus importants pour les investissements passifs du fait de leur moindre cout " , explique Dave Goodsell, directeur exécutif du Natixis Center for Investor Insight. De même, 62,8% des investisseurs mondiaux (56,3% en France) estiment que les fonds indiciels sont moins risqués que les autres placements. Ce n'est évidemment pas le cas puisque ces fonds n'ont pas de gestion des risques intégrée et les actifs des investisseurs sont exposés au même niveau de risque que celui présenté par les marchés en général.

L'étude de Natixis IM montre également que les investisseurs sont de plus en plus concernés par le sens de leurs investissements : 70% d' entre eux estiment que l' impact social et environnemental de leurs placements est un critère très important à prendre un compte. En outre, trois investisseurs sur cinq (60 %) ont également déclaré vouloir que leurs investissements soient en phase avec leurs valeurs personnelles.

La perception de l' ESG semble donc avoir atteint un point décisif, car si les investisseurs individuels souhaitent que leurs investissements s'alignent sur leurs valeurs, les investisseurs institutionnels eux vont encore plus loin et commencent à voir dans l'ESG de nombreux avantages, autant dans la création d' alpha que dans la gestion des risques. Ainsi, la dernière enquête menée par Natixis Investment Managers auprès des investisseurs institutionnels a révélé que, pour la première fois, les institutionnels ont préféré l' ESG pour la création d' alpha (59%), plutôt que pour l' atténuation des risques (56%). Six investisseurs sur 10 vont même jusqu' à affirmer que l' ESG sera un standard d' ici à 2022.