Des opérations de remorquage du pétrolier grec endommagé en mer Rouge devraient débuter dimanche, a déclaré le ministre des affaires étrangères houthi du Yémen, Jamel Amer, alors que le navire est toujours à la dérive et en feu.
Le Sounion, immatriculé en Grèce, présente un risque pour l'environnement après avoir été endommagé lors d'une attaque menée le 21 août par les forces houthies.
Le pétrolier, qui selon les Houthis et des sources maritimes a été piégé avec des explosifs, transporte environ un million de barils de pétrole brut.
"Des remorqueurs devraient arriver demain dimanche pour commencer à remorquer le navire Sounion", a indiqué Jamel Amer dans un communiqué publié sur Facebook.
Les Houthis ont déclaré mercredi qu'ils autoriseraient les équipes de sauvetage à remorquer vers un lieu sûr le navire - qui est en feu depuis le 23 août - alors que l'on craint un déversement potentiel de 150.000 tonnes de pétrole brut dans la mer Rouge.
Une marée noire de cette ampleur pourrait être l'une des plus importantes jamais provoquées par un navire et entraîner une catastrophe écologique dans une zone particulièrement dangereuse d'accès.
Des sources ont indiqué vendredi que toute opération de sauvetage nécessiterait une inspection et une étude du navire afin de déterminer s'il peut être remorqué jusqu'à un port ou si un transfert de sa cargaison vers un autre navire est nécessaire.
Les militants houthis ont mené de nombreux assauts, y compris en posant des bombes, contre le Sounion, un navire de 274 mètres de long, déjà en panne, qui est exploité par la société Delta Tankers, basée à Athènes.
Les Houthis, alliés à l'Iran, mènent une campagne contre le transport maritime commercial pour soutenir les Palestiniens dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.
(Reportage de Mohammed Ghobari ; rédigé par Christina Fincher, version française Benjamin Mallet)
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