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Le redressement de Nissan sera la priorité du futur DG-analystes
information fournie par Reuters 11/09/2019 à 13:35

    * Le bénéfice est tombé à un plus bas de 10 ans
    * Un redressement de Nissan le renforcerait face à Renault
    * Renault devrait accorder du temps à Nissan-dirigeant
Nissan
    * L'action Nissan en repli de 20% depuis le début de l'année

    par Naomi Tajitsu
    TOKYO, 11 septembre (Reuters) - Le prochain directeur
général de Nissan  7201.T  devra donner la priorité au
redressement du groupe japonais avant le renforcement de
l'alliance avec Renault  RENA.PA , estiment des analystes et des
dirigeants.
    Une amélioration des résultats de Nissan renforcerait la
position du constructeur japonais dans les discussions avec
Renault en vue d'un rééquilibrage de leur alliance et elle
serait aussi bénéfique au groupe au losange, qui détient 43,4%
de Nissan. 
    Le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, qui a admis
avoir bénéficié de primes indues, démissionnera le 16 septembre.
Le deuxième constructeur automobile japonais souhaite lui
trouver un successeur d'ici fin octobre.  
    Pour celui ou celle qui sera désigné, la priorité absolue
ira au redressement du bénéfice du groupe, tombé à un creux de
plus de dix ans en raison notamment d'une politique de rabais
massifs qui a fini par peser sur ses marges et dégrader son
image de marque. L'action Nissan est en repli de 20% depuis le
début de cette année. 
    Renault, qui a tenté en vain de fusionner avec son
partenaire de longue date, accordera sans doute du temps à
Nissan pour se concentrer sur son redressement, a déclaré un
dirigeant du groupe japonais.
    "Bien entendu, le redressement est la plus importante des
priorités", a-t-il dit, ajoutant que Renault comprenait cela.
    "La rentabilité devrait rester sous pression et il est peu
probable que Nissan parvienne rapidement à un accord avec
Renault sur la forme future de leur alliance", écrivent pour
leur part les analystes de Standard & Poor's.
    
    TENSIONS
    Les tensions entre Renault et Nissan ont été ravivées par
l'arrestation à Tokyo en novembre de Carlos Ghosn, l'architecte
de l'alliance, pour des accusations de malversation financières
qu'il dément. 
    Avant cette arrestation, les dirigeants de Nissan jugeaient
déjà déséquilibré le partenariat avec Renault car Nissan, sauvé
de la faillite en 1999 par le constructeur français, ne détient
que 15% du capital du groupe au losange sans droits de vote. En
outre, l'Etat français, avec une participation de 15% dans
Renault, est de facto aussi actionnaire indirect de Nissan. 
    Ces tensions se sont aggravées quand Renault a tenté en vain
en mai de fusionner avec Fiat Chrysler  FCHA.MI .  
    Thierry Bolloré, directeur général de Renault, a cependant
déclaré mardi que le projet de fusion avec Fiat appartenait au
passé et que le redressement de son partenaire japonais était la
priorité pour lui et l'alliance.  
    "Il est également dans l'intérêt du gouvernement français
que Nissan améliore ses résultats financiers", a déclaré Janet
Lewis, analyste chez Macquarie Securities.
    "Le cours de l'action Renault bénéficiera davantage d'un
Nissan en bonne santé que de tout type d'accord de fusion."
    Le redressement de Nissan passe par une amélioration des
marges aux Etats-Unis. 
    Le groupe va aussi supprimer 12.500 emplois à travers le
monde d'ici la fin de son exercice 2022-2023, réduire ses
capacités de production et sa gamme de produits d'environ 10%.
 

 (avec Norihiko Shirouzu
Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand
Boucey)
 

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