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Mario Draghi, ancien premier ministre italien et président de la BCE, a remis en septembre son rapport sur la compétitivité commandé par la nouvelle commission européenne. Dans un contexte de ralentissement depuis 10 ans de la croissance en Europe, il se concentre sur les enjeux vitaux de compétitivité face aux Etats-Unis et à la Chine. Draghi passe en revue trois priorités : l'innovation, la décarbonation et la sécurité. En mettant au coeur de la compétitivité et de la croissance la transition énergétique et environnementale en cours de l'économie européenne pour respecter les accords de Paris, y compris l'économie circulaire, Draghi souffle le chaud. Il rappelle en effet l'importance de tenir les objectifs climat en s'appuyant notamment sur les positions fortes que les acteurs européens ont dans les technologies propres telles que l'éolien, les pompes à chaleur, le stockage d'énergie ou encore l'hydrogène. A l'heure où 77% des entreprises européennes indiquent ne pas pouvoir toujours trouver sur le marché les compétences nécessaires, cela passera par la formation initiale et continue de millions de salariés pour se reconvertir ou intégrer directement ces secteurs porteurs.
Dans le même temps, Draghi souffle aussi le froid avec raison en appelant à la modération après l'hyper inflation des 5 dernières années en matière de régulation sur les sujets de développement durable. Il recommande de simplifier le cadre réglementaire européen sur la durabilité. Le rapport aborde en particulier la régulation CSRD dédiée au reporting ESG des entreprises en insistant en particulier sur les difficultés rencontrées par les petites et moyennes entreprises. D'autres règlementations (SFDR, Taxonomie verte…) sont aussi listées. Rappelons que le développement durable n'a pas forcément besoin d'usines à gaz, dont se réjouissent les avocats, auditeurs et autres consultants, pour avancer. Au final, reste « the elephant in the room ». Faisant référence au plan Marshall, l'ensemble des besoins de financement est estimé à 800 milliards d'euros par an, soit l'équivalent de 5% du PIB européen, via la mobilisation de financements publics et privés.
Bonne lecture !
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