Le cours du pétrole WTI américain est repassé sous son plancher de janvier dernier, au plus bas depuis 2003.
Participant à la forte rechute des marchés jeudi 11 février, les prix du pétrole connaissent un nouvel accès de faiblesse aujourd'hui. Le WTI américain, à 26 dollars/baril, s'échange sous son point bas du mois de janvier dernier.
Les marchés actions ne sont pas les seuls à souffrir ce jeudi d'une rechute de leurs cours. Le pétrole poursuivait également sa chute alors que l'Opep a annoncé aujourd'hui avoir augmenté sa production pétrolière de 130.000 barils/jour au cours du mois de janvier.
L'Opep, entraînée par l'Arabie Saoudite, semble absolument déterminée à ne pas abaisser sa production d'or noir, de manière à augmenter la pression concurrentielle sur les producteurs étrangers, notamment américains où l'industrie du pétrole de schiste n'est a priori plus rentable aux prix actuels.
Le but, pour l'Arabie Saoudite et les membres de l'Opep, serait ainsi de récupérer des parts de marché alors que les Etats-Unis sont devenus l'an dernier le premier producteur mondial de pétrole.
Hier, les stocks hebdomadaires américains de pétrole brut sont pourtant ressortis en baisse de 754.000 barils, mais le chiffre semblait bien faible face aux fortes hausses enregistrées lors des semaines précédentes (+20 millions de barils supplémentaires dans les stocks maéricains au cours des trois semaines précédentes).
La relative baisse des stocks américains n'a ainsi eu, hier, qu'un impact éphémère sur les prix du pétrole, le baril WTI revenant momentanément à 29 dollars/baril avant de retomber à 27,5 dollars/baril moins d'une heure plus tard.
Les cours du brut avaient significativement rebondi fin janvier sur fond de rumeurs sur la possibilité d'un accord entre la Russie et l'Opep pour réduire significativement l'offre de pétrole mondiale. Ces rumeurs, rapidement démenties par l'Arabie Saoudite, semblent désormais lointaines. L'annonce de l'augmentation de la production d'or noir par l'Opep en janvier, malgré la chute drastique des cours, renforce l'idée qu'un accord stratégique entre pays producteurs n'est pas dans les plans de l'Opep à court terme.
Les cours du brut ne cessent ainsi de dégringoler depuis la semaine dernière. Depuis le 3 février, le cours du baril WTI a reperdu 18%, passant de 32,6 dollars/baril à 26,5 dollars/baril, sous son point bas du mois de janvier. Le Brent européen, à 30,2 dollars/baril, reste quant à lui au-dessus de son point bas du 20 janvier situé à 27 dollars/baril.
X. Bargue (redaction@boursorama.fr)
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