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Le G7 s'inquiète pour le climat, Etats-Unis exceptés
information fournie par Reuters 06/05/2019 à 19:08

    * A Metz, la délégation américaine exprime ses divergences
    * Fidèle en cela à la ligne de Donald Trump
    * Deux rédactions pour un même communiqué

    par Simon Carraud
    METZ, Moselle, 6 mai (Reuters) - La plupart des pays du G7
ont exprimé lundi leur inquiétude au sujet du climat dans un
document que les Etats-Unis, fidèles à la doctrine de Donald
Trump en la matière, ont amendé pour rendre compte de leur
position iconoclaste.
    Fait inhabituel dans ce genre de rendez-vous internationaux,
le communiqué final du "G7 Environnement", qui s'est tenu
dimanche et lundi à Metz (Moselle), contient deux paragraphes
divergents sur le climat, l'un approuvé par six pays, l'autre
par la seule délégation américaine.
    Le Canada, le Japon, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France
et l'Italie ont réaffirmé de concert leur attachement à l'accord
de Paris sur le climat, adopté en 2015, qui prévoit de maintenir
le réchauffement climatique sous les 2 degrés par rapport au
niveau de l'ère préindustrielle.
    A la lumière des travaux du Giec, le groupe d'experts
mandatés par la communauté internationale, ces six pays, parmi
les plus industrialisés de la planète, craignent par ailleurs un
emballement du dérèglement climatique.
    "Ils notent avec préoccupation les conclusions contenues
dans le rapport spécial du Giec sur les impacts du réchauffement
climatique de 1,5°C qui montre que le monde n'avance pas assez
vite pour éviter des bouleversements climatiques irréversibles
et catastrophiques", est-il écrit.
    "Ils réaffirment leur détermination (...) à communiquer ou
mettre à jour leurs contributions déterminées au niveau
national, en tenant compte des efforts collectifs
supplémentaires dont toutes les parties ont besoin", peut-on
également lire dans ce communiqué.
    
    DIVERGENCES SUR LA TABLE
    Le paragraphe suivant, rédigé au nom du seul gouvernement
américain, ne fait aucune mention de l'accord de Paris, auquel
le président américain Donald Trump, climato-sceptique et peu
enclin au multilatéralisme, a décidé de tourner le dos en 2017.
    Les Etats-Unis "continueront à travailler avec d'autres pays
pour s'adapter au changement climatique et à réagir aux
catastrophes naturelles, tout en sachant que chaque pays suivra
sa propre voie", est-il précisé.
    L'envoyé américain Andrew Wheeler, administrateur de
l'Agence américaine de l'environnement (EPA) et ancien lobbyiste
au service de l'industrie du charbon, n'avait pas hésité, dès
dimanche, a mettre ses divergences sur la table en déclarant
qu'une "trop grande attention (avait) été accordée aux pires
scénarios".  
    Le ministre français de la Transition écologique, François
de Rugy, a salué la signature de ce document commun - "ce qui
n'était pas forcément évident au départ", a-t-il dit lors d'une
conférence de presse.
    Lors de cette même conférence de presse, Andrew Wheeler a
qualifié de "très productifs" les deux jours d'échanges en
Moselle.
    Les sept pays ont trouvé un accord sur le reste du
communiqué final, de 12 pages au total, notamment concernant les
questions liées à la diversité, mises en lumière par la
publication d'un rapport international alarmant.  
    Les sept membres du G7 ont notamment signé une charte de la
biodiversité contenant des engagements pour l'heure non
contraignants.
    Cette réunion des ministres de l'environnement est un jalon
de la présidence française de G7 qui doit culminer avec le
sommet de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), à la fin août, en
présence cette fois des chefs d'Etat et de gouvernement.

 (Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)
 

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