Le directeur général de Chevron déclare qu'il n'y a pas eu de discussions avec le président élu Trump sur le Venezuela

information fournie par Reuters •06/12/2024 à 21:14

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Chevron soutient la politique américaine à l'égard du Venezuela et souhaite un meilleur avenir pour les Vénézuéliens

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M. Wirth suggère de limiter l'utilisation de la réserve stratégique de pétrole

(Ajout des commentaires de Wirth sur la RSP et les sanctions contre l'Iran dans les paragraphes 8 à 11) par Georgina McCartney

Chevron CVX.N , le seul producteur de pétrole américain travaillant actuellement dans les champs pétrolifères du Venezuela , n'a pas eu de discussions avec l'équipe du président élu Donald Trump sur les opérations de l'entreprise dans le pays, a déclaré vendredi le directeur général Michael Wirth .

Depuis 2019, l'industrie pétrolière vénézuélienne est soumise à des sanctions américaines destinées à freiner ses revenus pétroliers et à forcer le président Nicolas Maduro à quitter le pays en réponse à la fraude électorale qui a suivi sa réélection en 2018 et à une élection contestée en 2024 .

Depuis 2022, Chevron est autorisée à exporter du pétrole pour récupérer les dividendes non versés par ses partenaires de coentreprise.

L 'objectif est de soutenir la politique des États-Unis à l'égard du Venezuela tout en offrant un meilleur avenir aux Vénézuéliens, a déclaré M. Wirth lors d'un exposé devant le groupe de réflexion Atlantic Council.

"Nous essayons de nous accrocher, de travailler avec notre gouvernement", a déclaré M. Wirth.

"Comme d'autres entreprises ont quitté le Venezuela, elles ont été remplacées, dans l'ensemble, par des entreprises de deux pays, la Russie et la Chine, et si nous devions partir, c'est sans aucun doute là que les opérations dans lesquelles nous sommes impliqués finiraient probablement aussi", a-t-il ajouté.

L'assouplissement des restrictions imposées à Chevron et à d'autres sociétés pétrolières a eu lieu sous l'administration du président américain Joe Biden et on ne sait pas quelle sera la politique de la future administration Trump. Le mois dernier, les expéditions de pétrole du Venezuela vers les États-Unis par Chevron en vertu d'une autorisation de 2022 de l'administration Biden se sont élevées à 238 000 barils par jour .

M. Wirth a également parlé de la Réserve stratégique de pétrole des États-Unis, que le gouvernement s'efforce de reconstituer après que la vente la plus importante jamais réalisée en 2022 a laissé les niveaux les plus bas depuis 40 ans.

"Si (la SPR) n'est plus nécessaire, nous devons en arriver à cette conclusion. S'il est nécessaire, je pense qu'il devrait y avoir des garde-fous autour de son utilisation qui soient un peu plus forts que ceux qui existent aujourd'hui", a déclaré M. Wirth.

En ce qui concerne l'Iran, M. Wirth a fait remarquer que les sanctions américaines actuelles n'ont pas vraiment empêché les barils iraniens d'entrer sur le marché, mais qu'elles les ont plutôt redirigés.

"C'est vrai pour de nombreuses sanctions actuellement en vigueur. Elles n'ont pas vraiment limité l'offre. Elles n'ont fait que réorienter l'offre", a déclaré M. Wirth.