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Le chancelier allemand Merz dénonce l’offensive d'UniCredit sur Commerzbank
information fournie par Reuters 10/06/2025 à 13:28

Le chancelier allemand Friedrich Merz

Le chancelier allemand Friedrich Merz

Le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré au personnel de Commerzbank qu’il s’opposait à l'offensive de la banque italienne UniCredit visant à prendre une participation dans l’établissement, dans une lettre que le ministre allemand des Finances a qualifiée de "signal important" concernant la position du gouvernement.

Friedrich Merz s’est adressé aux représentants du personnel de Commerzbank dans une lettre datée du 26 mai et publiée mardi sur LinkedIn, affirmant que la démarche de la banque italienne envers la deuxième plus grande banque allemande était inacceptable.

"Cela vaut tout particulièrement pour une banque d’importance systémique comme Commerzbank AG", a-t-il écrit, s’étant déjà exprimé contre une éventuelle tentative de rachat par UniCredit, estimant qu’elle serait dévastatrice pour l’Allemagne.

Il a mis en garde contre "un impact significatif" sur les entreprises de taille moyenne et le financement des exportations, qui dépendent fortement du crédit bancaire.

"Je suis très reconnaissant que le chancelier se soit exprimé", a déclaré le ministre allemand des Finances, Lars Klingbeil, lors d’une conférence de presse à Berlin avec son homologue suédoise, Elisabeth Svantesson.

UniCredit avait révélé l’année dernière avoir mis en place un réseau de transactions financières via des produits dérivés pour sécuriser une participation d’environ 28% dans Commerzbank, et a obtenu en mars l’approbation de la Banque centrale européenne pour monter à 29,9%.

Selon les règles allemandes, franchir le seuil des 30% déclenche une offre publique d’achat.

UniCredit a indiqué que sa participation constituait un investissement financier et a reporté à 2026-2027 toute décision concernant une prise de contrôle totale, qu’elle considère comme l’issue la plus favorable.

"Je reconnais que la déclaration politique d’un chancelier est en soi un signal politique important", a affirmé Lars Klingbeil.

"Mais nous menons aussi des discussions politiques. Dès que des résultats seront obtenus, ils seront rendus publics", a-t-il ajouté.

Les responsables politiques à Berlin craignent de perdre l’une des dernières grandes banques commerciales allemandes, ainsi que de lier le destin économique du pays à celui de l’Italie, fortement endettée.

(Rédigé par Thomas Seythal and Miranda Murray, avec John O'Donnell, version française Noémie Naudin, édité par Kate Entringer)

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4 commentaires

  • 10 juin 15:03

    Quelle humiliation pour les allemands! Ils avaient déjà réussi à déclencher la crise de 29. Ils sont toujours aussi mauvais en finance.


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