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Le camp conservateur favori des législatives iraniennes
information fournie par Reuters 21/02/2020 à 17:40

 (Actualisé avec report de la clôture du scrutin)
    DUBAI, 21 février (Reuters) - Les Iraniens étaient appelés
aux urnes vendredi pour des législatives dont le camp
conservateur devrait sortir renforcé, deux ans après le
rétablissement des sanctions américaines et quelques semaines
après la catastrophe de l'avion d'Ukrainian Airlines abattu "par
erreur" par les gardiens de la Révolution. 
    Selon la télévision publique, les bureaux de vote, qui ont
ouvert à 04h30 GMT, devaient fermer dix heures plus tard, mais
la clôture du scrutin a été repoussée de quatre heures - jusqu'à
18h30 GMT - en raison "d'un afflux d'électeurs". La
participation sera l'un des principaux enjeux de ces
législatives.  
    En milieu d'après-midi, 11 des 58 millions d'inscrits
avaient exprimé leurs suffrages, d'après le ministère de
l'Intérieur. 
    L'hypothèse d'une victoire des conservateurs s'est encore
renforcée ces derniers jours avec l'invalidation de près de 50%
de candidatures du camp réformateur et modéré. 
    Les pouvoirs du Majlis, le Parlement, sont limités mais un
bon score de la frange la plus dure du régime signerait la fin
de la politique pragmatique menée ces dernières années par le
président Hassan Rohani, qui a permis la signature en 2015 de
l'accord international sur le programme nucléaire de la
République islamique.
    Cet accord, qualifié d'historique, a volé en éclats en 2018
lorsque Donald Trump a décidé d'en retirer les Etats-Unis et de
rétablir, puis d'alourdir, les sanctions économiques levées
après son entrée en vigueur, ce qui a mis fin aux espoirs
d'amélioration des conditions de vie des Iraniens.
    
    "CHAQUE VOTE EST UN MISSILE"
    Les mesures d'austérité prises depuis et l'annonce d'une
hausse du prix de l'essence ont donné lieu à l'automne à
d'importantes manifestations, dont la répression a fait plus de
300 morts selon Amnesty International.
    Face au risque de décrochage de son camp, le président
Rohani a exhorté les Iraniens à aller voter. L'abstention
profite généralement aux candidats proches du guide suprême,
l'ayatollah Ali Khamenei, véritable détenteur du pouvoir en
Iran.
    Les autorités tablent sur une participation de l'ordre de
50%, alors qu'elle a atteint 62% et 66% respectivement lors des
élections de 2016 et de 2012.
    Aux difficultés économiques dues aux sanctions s'ajoutent
les menaces de conflit ouvert avec les Etats-Unis. Le général
Qassem Soleimani, commandant de la force Al Qods, a été tué le 3
janvier à Bagdad par un drone américain et l'armée iranienne a
riposté en tirant une salve de missiles balistiques en direction
de positions américaines en Irak, sans faire de victimes.
    Les défenses antiaériennes des gardiens de la Révolution
étaient alors en état d'alerte maximum de crainte de
représailles, ce qui a entraîné la catastrophe du vol Ukrainian
Airlines le 8 janvier.
    Après trois jours de dénégations, l'armée iranienne a avoué
avoir abattu l'avion "par erreur", causant la mort des 176
personnes à bord.  
    Sur fond de mécontentement croissant et d'indignation
internationale, l'aveu tardif des gardiens de la Révolution a
dissipé l'unité retrouvée après la mort du général Soleimani. 
    "Chaque vote déposé dans les urnes est un missile au cœur de
l'Amérique", a déclaré vendredi Amirali Hajizadeh, chef de
l'unité aérospatiale des gardiens de la Révolution.

 (Parisa Hafezi et Babak Dehghanpisheh, version française Arthur
Connan et Jean-Philippe Lefief, édité par Marc Angrand)
 

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