(AOF) - "La dynamique de décélération de l'inflation devrait se poursuivre. Les dernières données le confirment des deux côtés de l'Atlantique, mais la convergence vers les cibles des banques centrales devrait être graduelle. L'inflation dans les services pourrait mettre plus de temps à refluer. La BCE devrait poursuivre la baisse de ses taux directeurs en septembre, après celle de juin. L'ajustement de la politique monétaire devrait être graduel, et nous tablons sur une baisse par trimestre par la suite", signale La Banque Postale AM.
"Aux États-Unis, la première baisse de taux est prévue en septembre. Néanmoins, le marché, craignant un ralentissement plus brutal de la croissance économique américaine, envisage un cycle d'ajustement baissier très important. A ce stade, cette vue nous paraît trop agressive. De ce fait, même si le portage des obligations souveraines reste élevé, nous optons pour une position de prudence sur la classe d'actif", poursuit l'asset manager.
Les risques géopolitiques sont toujours présents, avec des tensions qui ont augmenté au Moyen-Orient. En Europe, en dépit de l'accalmie, la situation politique en France reste incertaine et pourrait encore peser sur la confiance. Aussi, l'issue des élections américaines est devenue plus incertaine, ce qui pourrait entrainer de la volatilité sur les marchés. "Cet environnement ne change pas fondamentalement notre scénario économique, mais pourrait augmenter les risques baissiers pour les actifs risqués", souligne La Banque Postale AM.
Le cycle de baisse des taux directeurs des grandes banques centrales qui s'enclenche devrait permettre d'assurer la poursuite de l'expansion économique. Ceci devrait permettre aux actifs risqués de bien se comporter à moyen terme. Mais, à court terme, les incertitudes sur la croissance ou sur le plan politique restent élevées, aux États-Unis comme en Europe.
Alors que la publication des résultats des entreprises pour le deuxième trimestre est presque terminée, il en ressort que l'optimisme reste important avec des prévisions sur les profits futurs qui ont de nouveau progressé. La décélération de la croissance économique semble ne pas être bien intégrée, notamment aux États-Unis. Avec des valorisations élevées et un appétit pour le risque important, le marché pourrait rencontrer des obstacles pour progresser.
"Dans ce contexte, il est judicieux de diversifier les risques en termes d'actifs comme de zones géographiques, en gardant un profil équilibré entre actifs risqués et défensifs. Nous continuons de penser que les actifs européens offrent un potentiel un peu plus élevé d'appréciation, mais restons neutres à court terme en raison des incertitudes politiques actuelles et des craintes sur la croissance. Nous restons toujours assez prudents sur les actions américaines et avons nettement réduit notre exposition au Japon. Nous restons exposés aux obligations privées, avec un biais pour la qualité, car elles offrent un bon portage mais des primes de risque compressées", conclut La Banque Postale AM.
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