(AOF) - A la Bourse de Stockholm, H&M décroche de 12,38% à 170,55 couronnes suédoises. Le géant de l'habillement a fait état d'un bénéfice net en hausse de 52% au deuxième trimestre de son exercice décalé (mars-mai), à près de 5 milliards de couronnes (442,4 millions d'euros). Son résultat d'exploitation s'élève à 7,1 milliards de couronnes, contre 4,7 milliards un an plus tôt et 7,37 milliards de consensus, faisant ressortir une marge opérationnelle de 11,9%, à comparer avec 8,2% sur la même période de l'exercice précédent.
Son chiffre d'affaires trimestriel a, de son côté, progressé de 3% à 60 milliards de couronnes (5,3 milliards d'euros). Les ventes pour le mois de juin devraient cependant baisser de 6%, annonce la société.
Même si H&M prévoit pour l'année "une situation difficile dans le monde qui nous entoure, où les consommateurs restent affectés par l'inflation et les taux d'intérêt", le groupe indique maintenir son objectif d'une marge opérationnelle de 10% sur l'ensemble de son exercice, alors que sur l'ensemble du premier semestre, sa marge s'affiche à 8,1%.
"Les perspectives de marge de 10% seront probablement perçues négativement", relève UBS.
"Les facteurs externes qui influencent nos coûts d'achat et notre chiffre d'affaires, notamment les matériaux et les devises, auront un impact plus négatif que prévu au cours du second semestre de l'année", a affirmé le directeur général de H&M, Daniel Erver.
Le détaillant souffre de la concurrence de son rival espagnol Inditex, propriétaire de Zara, et du développement en Europe du groupe chinois Shein qui prévoit de s'introduire prochainement à la Bourse de Londres.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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