(AOF) - Easyjet (+5,23% à 450, 05 pence) affiche la plus forte hausse du Footsie 100 après la présentation de ses résultats trimestriels. La compagnie à bas coûts a relevé les perspectives de sa division "holidays" qui propose des séjours complets, à 180 millions de livres sterling de profit avant impôts contre 170 millions précédemment. EasyJet a vu son profit avant impôts progresser de 33 millions sur un an à 236 millions de livres alors que le nombre de passagers a progressé de 8%. Le chiffre d’affaires par siège (RPS) a gagné 1% en un an au 3e trimestre et devrait continuer à progresser au 4e.
UBS reste à l'achat sur le titre avec un objectif de cours de 850 pence. Le broker juge la publication "meilleure qu'attendue", relevant que le RPS devrait progresser au même rythme dans le bas de la fourchette à un chiffre, alors que les réservations pour le 4e trimestre sont déjà faites à 69%.
" Notre solide performance au cours du trimestre est due au fait qu'un plus grand nombre de clients choisissent easyJet pour notre réseau de destinations inégalé et rapport qualité/prix" juge le CEO Johan Lundgren. "Ce résultat a été obtenu malgré la chute constatée à Pâques , ce qui signifie que nous restons en bonne voie pour un nouvel été record, nous rapprochant ainsi de nos objectifs à moyen terme".
Easyjet récupère ce mercredi après la chute du secteur occasionnée lundi par la publication de Ryanair qui portait un avertissement sur ses tarifs estivaux. Le secteur du transport aérien connait une passe difficile : la compagnie allemande Lufthansa avait lancé un profit warning le 12 juillet.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Des résultats à nouveau fragilisés pour les compagnies européennes
Alors que le carburant représente jusqu'à 35% de leurs coûts, les professionnels estiment que les compagnies aériennes européennes ne devraient pas revenir aux bénéfices avant 2023 ou 2024 au plus tôt. Ces acteurs prévoient que les prix de l'énergie resteraient élevés au moins jusqu'en 2023. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé une prévision de pertes cumulées de 9,7 milliards de dollars en 2022 pour les compagnies aériennes à travers le monde il faudra encore attendre 2023 pour voir le retour aux bénéfices à l'échelle globale du fait notamment de la flambée des coûts du pétrole et de la hausse des coûts de main-d'œuvre. Point positif : la demande de voyage semble résister aux incertitudes provoquées par la situation économique et politique internationale. Toutefois les incertitudes concernant le Covid, la guerre en Ukraine, ainsi que la hausse des prix renforcent les réservations de dernière minute. Selon l'Iata, seulement 8 % des réservations internationales passées fin mai allaient au-delà de septembre.
Le climat social se dégrade dans les compagnies low-cost
Ces compagnies bénéficient d'un redémarrage très fort. Elles avaient déjà réussi à accaparer 40% du trafic aérien en 2021, cette proportion pouvant même monter à 50% cette année. Toutefois des mouvements de grève ont affecté l'activité de Volotea, d'EasyJet et de Ryanair, avec des confrontations sur les rémunérations et les conditions de travail. De façon générale, le secteur se heurte à une pénurie de personnel. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter urgemment pour accompagner le redécollage de l'activité.
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