(AOF) - L’action Virbac reste volatile même si le spécialiste de la santé animale a rehaussé ses objectifs annuels au terme d’un premier semestre meilleur que prévu. Cette bonne nouvelle s’accompagne de la démission de son directeur général depuis 2017, Sébastien Huron. A la Bourse de Paris, le titre perd 2,22% à 353 euros après avoir alterné phase de hausse et de baisse depuis l’ouverture. Restant à conserver sur le titre, TP Icap Midcap avait relevé son objectif de cours de 319 à 362 euros, dans une note diffusée avant la publication de ces annonces.
La croissance du chiffre d'affaires à taux de change constants est désormais attendue entre 12,5% et 14,5%, soit une croissance de 7% à 9% à taux de change et périmètre constants, contre 4% à 6% précédemment.
Virbac ajoute que son ratio de "résultat opérationnel courant avant amortissement des actifs issus d'acquisitions" sur "chiffre d'affaires" " devrait se consolider autour de 16% à taux de change et périmètre constants, alors qu'il était précédemment attendu autour de 15%.
A périmètre réel, l'impact des acquisitions Sasaeah et Globion devrait être légèrement accrétif sur ce ratio, affirme le groupe.
Sur le premier semestre, la croissance du chiffre d'affaires est attendue autour de 16% à taux de change constants et à environ 11% à taux de change et périmètre constants. Virbac précise que cette tendance "devrait se poursuivre sur le second semestre " dans le contexte d'un marché de la santé animale particulièrement porteur.
Selon TP Icap Midcap, "la capacité de surperformance historique du groupe sur son marché de référence est confortée" par les acquisitions qui pourraient potentiellement doubler de taille, ainsi que par l'augmentation des investissements de capacité, et par la montée en charge de la R&D depuis 2022 "porteuse de lancements dont les ventes additionnelles sont estimées à 50-80 millions par an d'ici 2027".
Alors le groupe maintenait son ambition de porter la profitabilité à 20% à l'horizon 2030 (soit une hausse de 5 points entre 2023 et 2030), le broker restait " dans un scénario plus prudent d'atterrissage de la marge à 18,6% en 2030 ".
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L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques
La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.
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