(AOF) - Mauvaise passe pour les valeurs technologiques du CAC 40. Après STMicroelectronics hier, Capgemini (-8,60% à 176,95 euros) occupe aujourd'hui la dernière place de l'indice CAC 40 suite au lancement d'un avertissement sur ses revenus. Aiman Ezzat, directeur général du groupe de conseil et de services informatiques a mis en cause "la récente détérioration des perspectives des secteurs automobile et aéronautique, et un redressement moins marqué dans les services financiers". Le rythme d'amélioration de l'activité du groupe sera donc moindre qu'anticipé.
Capgemini vise désormais un chiffre d'affaires à taux de change constants ajusté au mieux en repli de 0,5% et au pire en repli de 1,5% contre au pire une stabilité et au mieux une progression de 3% précédemment.
Capgemini prévoit en revanche toujours une marge opérationnelle comprise entre 13,3% et 13,6% et une génération de free cash-flow organique d'environ 1,9 milliard d'euros.
Performance semestrielle légèrement décevante
Au premier semestre, la marge opérationnelle a reculé de 2% à 1,38 milliard, soit un taux de marge stable à 12,4% alors qu'elle était anticipé à 12,5%. "L'évolution constante du mix des offres de Capgemini vers des services plus innovants et à forte valeur ajoutée a plus que compensé l'impact de l'inflation", a expliqué la société.
Le chiffre d'affaires a atteint 11,138 milliards d'euros, en recul de 2,5% sur un an en données publiées. Il était anticipé à 11,167 milliards d'euros. A taux de change constants, il a reculé de 2,6% sur le semestre et de 1,9% au deuxième trimestre.
"Comme attendu, notre dynamique de croissance a commencé à s'améliorer au 2ème trimestre et évolue favorablement dans quasiment tous nos métiers, secteurs et régions", a commenté Aiman Ezzat, directeur général du groupe Capgemini.
Le free cash-flow organique s'est élevé à 163 millions d'euros, en progression de 216 millions d'euros sur un an. Il a nettement dépassé le consensus de 15 millions d'euros, souligne Jefferies.
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En avant toute dans l'IA générative
Les entreprises du numérique ont déjà commencé à adapter leurs offres et leurs pratiques à cette évolution, qui mixe ChatGPT et système d'information. Les cas d'usage les plus développés portent sur les centres d'appels avec l'intervention des chatbots ou dans le marketing, pour générer du texte ou des images de façon automatique. Le potentiel est énorme et Accenture France ambitionne de réaliser 30% de son activité avec le créneau data & IA à horizon 2025. Leader mondial du marché, Accenture a annoncé 3 milliards de dollars d'investissement sur trois ans dans ce domaine, avec un doublement du nombre d'employés dédiés pour atteindre 80.000 (sur 738.000 au total). Quant au leader français du secteur, Capgemini, il vise un investissement de 2 milliards d'euros durant les trois prochaines années, et 60.000 collaborateurs spécialisés (sur 360.000 actuellement).
L'intelligence artificielle désormais régulée en Europe
Il a été tenté de trouver un équilibre entre la volonté de protéger les droits fondamentaux des citoyens et celle de ne pas brider le développement des start-up européennes. Les associations française et allemande des entreprises du numérique, Numeum et Bitkom, avaient d'ailleurs réclamé un règlement européen sur l'intelligence artificielle (AI Act) favorable à l'innovation pour l'IA en Europe et sans règles trop contraignantes, notamment pour les IA génératives. L'approche européenne consiste à imposer des obligations pour les systèmes d'IA à haut risque, classés de faible à inacceptable. Pour la réglementation de l'IA générative (les systèmes de type ChatGPT), l'UE a établi des exigences plus fortes pour les modèles les plus puissants.
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