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La secrète collection Dior d'Alaïa s'expose à Paris pour la première fois
information fournie par AFP 15/12/2025 à 12:40

Des robes de Christian Dior présentées à l'exposition "La collection Dior d'Azzedine Alaïa" à la Galerie Dior à Paris, le 9 décembre 2025 ( AFP / Dimitar DILKOFF )

Des robes de Christian Dior présentées à l'exposition "La collection Dior d'Azzedine Alaïa" à la Galerie Dior à Paris, le 9 décembre 2025 ( AFP / Dimitar DILKOFF )

Un pan entier de l'histoire de la mode sort de l'ombre: à Paris, une double exposition dévoile pour la première fois une partie de la collection Dior d'Azzedine Alaïa, où des robes emblématiques Christian Dior côtoient l'audace du couturier franco-tunisien.

A partir de lundi, la Fondation Azzedine Alaïa fait dialoguer une trentaine de silhouettes de l'inventeur du New Look avec celles du maître de la coupe dans l'exposition "Azzedine Alaïa et Christian Dior, deux maîtres de la Haute Couture". En parallèle, depuis le 20 novembre, la Galerie Dior présente une centaine de pièces inédites à travers le parcours "La collection Dior d'Azzedine Alaïa".

Ces pièces proviennent des archives personnelles du créateur à la renommée mondiale. En collectionneur passionné, il a réuni en près de quarante ans quelque 20.000 vêtements et accessoires, dont environ 600 créations Dior.

Alaïa a toujours été "fasciné par l'ampleur des robes Dior qui +semblaient tenir debout toutes seules+", explique à l'AFP Olivier Saillard, le directeur de la Fondation Azzedine Alaïa et commissaire des deux expositions.

- Un secret bien gardé -

Si sa passion pour la mode patrimoniale était connue de tous, le contenu exact de ses archives est resté un mystère jusqu'à sa mort en 2017.

Des robes de Christian Dior présentées à l'exposition "La collection Dior d'Azzedine Alaïa" de la Fondation Azzedine Alaïa à la Galerie Dior à Paris, le 9 décembre 2025 ( AFP / Dimitar DILKOFF )

Des robes de Christian Dior présentées à l'exposition "La collection Dior d'Azzedine Alaïa" de la Fondation Azzedine Alaïa à la Galerie Dior à Paris, le 9 décembre 2025 ( AFP / Dimitar DILKOFF )

"Il était extrêmement discret sur ce qu'il possédait. Il n'a jamais souhaité nous montrer sa collection", explique Olivier Flaviano, directeur de la Galerie Dior.

Ce n'est qu'en 2023 que la Fondation Alaïa sollicite la maison Dior pour identifier et répertorier ces pièces.

Très bien conservées pour la plupart, elles se révèlent être des œuvres importantes. "Il y a des modèles que nous n'avions pas dans nos archives", souligne M. Flaviano.

Ce travail minutieux a fait naître l'idée d'une double exposition.

À la Fondation Alaïa, l'exposition se concentre exclusivement sur les créations de Christian Dior (1947-1957) et explore les liens entre ces deux experts de la silhouette. "Ce qu'il y a de plus commun entre eux, c'est la taille", souligne Olivier Saillard.

Des robes de Christian Dior présentées à l'exposition "La collection Dior d'Azzedine Alaïa" de la Fondation Azzedine Alaïa à la Galerie Dior à Paris, le 9 décembre 2025 ( AFP / Dimitar DILKOFF )

Des robes de Christian Dior présentées à l'exposition "La collection Dior d'Azzedine Alaïa" de la Fondation Azzedine Alaïa à la Galerie Dior à Paris, le 9 décembre 2025 ( AFP / Dimitar DILKOFF )

Chez Dior, la taille se dessine avec des corsets intérieurs tandis que chez Alaïa, elle s'affirme par des ceintures sculpturales.

Pour illustrer ce parallèle, le commissaire de l'exposition compare une robe Venezuela noire de 1957, emblématique des volumes architecturés de Dior, à une robe courte de 2010 signée Alaïa, à jupe patineuse et épaisse ceinture en cuir, exposée à côté.

Autre association, l'Andalouse de Christian Dior, robe jaune et rouge à volants créée en 1955, fait écho à une longue robe bordeaux à volants de 2013 d'Alaïa. Au milieu des robes noires – couleur fétiche du couturier franco-tunisien – ces rapprochements révèlent une parenté esthétique inattendue.

- Stage de cinq jours -

À la Galerie Dior, les 101 pièces prêtées par la Fondation Alaïa, majoritairement signées Christian Dior, s'intègrent dans un parcours qui mêle robes historiques et documents d'archives, avec notamment pour la première fois des chartes de collection, ces grandes planches où s'alignent croquis et échantillons de tissus.

Des robes de Christian Dior présentées à l'exposition "La collection Dior d'Azzedine Alaïa" de la Fondation Azzedine Alaïa à la Galerie Dior à Paris, le 9 décembre 2025 ( AFP / Dimitar DILKOFF )

Des robes de Christian Dior présentées à l'exposition "La collection Dior d'Azzedine Alaïa" de la Fondation Azzedine Alaïa à la Galerie Dior à Paris, le 9 décembre 2025 ( AFP / Dimitar DILKOFF )

"C'est une exposition où, plus que tout autre, on présente une grande diversité de documents d'archives", souligne M. Flaviano.

L'exposition s'ouvre sur la "Rose des vents", une robe du soir de 1950 en organza plissé, d'un rose pâle subtilement nuancé de gris, couleurs fétiches de Christian Dior.

Un peu plus loin, un cliché d'Azzedine Alaïa en 1956, fraîchement arrivé de Tunis, est exposé à côté de son contrat de travail chez Dior, où il effectua un stage de cinq jours, encore conservé dans les archives de la maison.

Dans la salle consacrée au jardin, une robe du soir jaune tournesol à manches longues et à la jupe plissée baptisée "Marcel Pagnol" (1952) attire l'attention. Plus loin, des robes aux nuances allant du rose pâle au rouge intense démontrent que la palette Dior ne se limitait pas à ses teintes emblématiques rose, gris ou bleu marine.

Des robes de Christian Dior présentées à l'exposition "La collection Dior d'Azzedine Alaïa" de la Fondation Azzedine Alaïa à la Galerie Dior à Paris, le 9 décembre 2025 ( AFP / Dimitar DILKOFF )

Des robes de Christian Dior présentées à l'exposition "La collection Dior d'Azzedine Alaïa" de la Fondation Azzedine Alaïa à la Galerie Dior à Paris, le 9 décembre 2025 ( AFP / Dimitar DILKOFF )

Azzedine Alaïa s'est-il inspiré de toutes ces archives pour ses propres créations ? "Ce n'est pas possible, la collection était tellement énorme", assure Olivier Saillard.

"Une fois qu'il ne pouvait plus entrer, dans une salle, il en remplissait une autre. Retrouver une robe était de l'ordre de l'impossible. Mais ça a laissé des souvenirs", conclut-il.

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