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La lutte sur les marchés pétroliers entre la faiblesse de l’offre et le ralentissement de la demande s’intensifie
information fournie par Amundi 04/07/2022 à 10:26

L'hebdo des marchés d'Amundi

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Inflation, politiques des banques centrales, prévisions de croissance… ce qu'il faut retenir de l'actualité cette semaine.

Les prix du pétrole se sont repliés cette semaine, dans le sillage des valeurs de consommation et des actifs cycliques après la publication de données décevantes sur les dépenses de consommation aux États-Unis. Les contrats à terme sur l'essence et l'arbitrage brut/raffiné, sensibles à la demande intérieure, ont également peiné. La réunion des pays de l'OPEP+ (organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) n'a pas changé la donne et a confirmé le projet antérieur d'augmentation de la production de 0,65 million de barils par jour jusqu'en août. La prochaine réunion, le 3 août, après la visite américaine dans les pays du Golfe, attirera probablement davantage l'attention.

La demande mondiale de pétrole est sans doute confrontée à une pression croissante, mais la rareté de l'offre pourrait également limiter la baisse des prix. En effet, les producteurs américains sont concentrés sur leur transition énergétique tandis que les exportations de brut russe devraient ralentir, sous l'effet des interdictions d'importations et d'assurance-frets imposées par l'Union européenne. L'OPEP+ s'avère également incapable ou peu disposée à augmenter sa production. L'Iran ne devrait pas faire croître ses exportations de pétrole avant l'année prochaine, au mieux. La reprise des négociations sur le nucléaire pourrait apaiser les tensions régionales mais celles-ci ne sont pas près d'aboutir. En effet, l'Iran continue de développer ses capacités d'enrichissement de l'uranium tout en limitant la surveillance nucléaire de l'Organisation des Nations Unies (ONU) de sorte que les négociations pourraient facilement échouer.

De plus, la condition de levée des sanctions avant tout accord sur le nucléaire posée par l'Iran constitue une ligne rouge pour les États-Unis d'autant plus infranchissable que les élections de mi-mandat approchent. Notre hypothèse centrale est que l'Iran poursuive les négociations dans l'espoir d'obtenir un certain soulagement économique mais que la fragilité de la position politique du président Raïssi lui impose une ligne de négociation dure, de sorte qu'un accord ne pourra être trouvé en 2022.

La tournée américaine dans le Golfe le mois prochain améliorera sans doute les liens diplomatiques avec les alliés des États-Unis mais pourrait bien échouer à faire augmenter sensiblement la production de pétrole, comme l'espèrent les Américains. Les États-Unis, qui ne veulent pas détourner leur attention diplomatique de l'Asie, ne devraient pas augmenter de manière significative leur soutien dans la région. De leur côté, les pays du Golfe qui cherchent à se libérer de leur dépendance à la rente pétrolière seront peu enclins à laisser les prix reculer.

Quoi qu'il en soit, les prix du pétrole auront sans doute une influence déterminante sur le moment où l'inflation atteindra son pic, sur l'ampleur de l'action des banques centrales et sur la capacité des économies à atterrir en douceur.

Consulter l'intégralité de cet article dans le PDF ci-dessous.

4 commentaires

  • 05 juillet 11:23

    C'est peut-être pour cela qu'il faudrait instituer une taxe temporaire sur les superprofits des compagnies pétrolières.


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